À côté des tenues en coton bio et certifiées Fairtrade, Claude Strasser, Franz Fayot et Jean-Louis Zeien ont présenté des exemples de revalorisation des anciennes tenues de travail des agents de Post.   (Photo: Post Group)

À côté des tenues en coton bio et certifiées Fairtrade, Claude Strasser, Franz Fayot et Jean-Louis Zeien ont présenté des exemples de revalorisation des anciennes tenues de travail des agents de Post.   (Photo: Post Group)

1.400 salariés de Post sont équipés de tenues de travail en coton bio et labellisées Fairtrade, c’est-à-dire produites dans des conditions de production et de travail équitables. Leur garde-robe durable est appelée à s’étoffer.

Près d’un an après avoir introduit les vêtements de travail certifiés Fairtrade, Post Luxembourg a tiré, ce jeudi, un bilan plutôt encourageant de ce nouveau pas franchi dans sa politique RSE.

«L’empreinte écologique de ces vêtements est totalement différente: cela nous aide à rendre l’aspect de la RSE tangible pour nos collaborateurs. Ils comprennent qu’avec leur tenue, ils peuvent contribuer à la durabilité de l’entreprise», a expliqué , directeur général de Post, tout en admettant qu’il y avait «un surcoût avec ces vêtements».

Post a commencé l’an dernier à commander des vêtements certifiés Fairtrade pour équiper ses salariés en contact avec la clientèle. Il s’agit des facteurs, guichetiers, installateurs, dépanneurs ainsi que des techniciens, soit 30% des 4.620 salariés de l’entreprise.

Tout a débuté en novembre 2020 avec des tee-shirts en coton bio certifiés Fairtrade. Depuis cette année, les chemises et blouses à manches longues et courtes, de même que des bonnets, complètent l’équipement et le carnet de commandes: il est passé de 6.000 à 9.000 pièces.

«La gamme de vêtements de travail Post certifiés Fairtrade sera étendue en 2022 avec cinq articles supplémentaires», a précisé Claude Strasser, qui collabore avec le fournisseur luxembourgeois Akabo.

Une deuxième vie pour les anciennes tenues

Parmi ces nouveaux articles figurent des chaussures de sécurité, mais aussi des gilets. Fabriqués dans une coopérative indienne, ils sont produits à base de coton bio et certifiés Faitrade.

Les tenues durables sont achetées auprès d’un fournisseur basé au Luxembourg, Akabo. (Photo: Paperjam.lu)

Les tenues durables sont achetées auprès d’un fournisseur basé au Luxembourg, Akabo. (Photo: Paperjam.lu)

Si Post rhabille ses agents, pas question pour autant de jeter leurs anciennes tenues à la poubelle. Dans une démarche circulaire, l’entreprise a noué une collaboration avec différentes associations pour offrir une seconde vie à ces 1.600 pièces.

Ainsi, la Stëmm vun der Strooss récupère les tenues sans logo de l’entreprise, principalement les pantalons. La Fondation Autisme Luxembourg se charge des anciens polos des facteurs et les transforme en emballages destinés à protéger les pots de miel de l’entreprise publique. Les anciens tee-shirts deviennent des chiffons utilisés dans son garage, tandis que les vêtements restants partent en Allemagne pour être transformés en matériaux d’isolation.

Le ministre de l’Économie (LSAP), également en charge de la Coopération et de l’Action humanitaire, a salué jeudi la démarche de Post. «Une lettre a été envoyée cette semaine aux administrations pour les encourager à acheter des uniformes fabriqués en coton Fairtrade», a-t-il annoncé.

Et Jean-Louis Zeien, président de Fairtrade Lëtzebuerg, de souligner que «dans le segment des vêtements de travail, il existe désormais des alternatives certifiées équitables». L’appel est donc lancé aux entreprises, tant publiques que privées, sans pour autant être trop insistant: les aspects de santé, de sécurité au travail et de normes professionnelles restent prioritaires. «Tout ce que l’on peut faire, c’est sensibiliser», a indiqué Franz Fayot.