Pour concevoir ce pôle d’échange intermodal, les architectes se sont avant tout placés du côté des utilisateurs plutôt que de le considérer comme un équipement technique dédié aux bus et aux voitures, et ceci en vue d’inciter les utilisateurs à emprunter les transports en commun mis à disposition à cette entrée de la ville. Pour cela, les lieux sont généreux, les déplacements piétons naturels et intuitifs.
Il s’agit également du dernier bâtiment construit autour du rond-point Serra, et il doit par conséquent mettre en place un dialogue avec les autres immeubles présents pour créer un ensemble de caractère cohérent plutôt que d’édifier un monument supplémentaire.
D’autre part, il est question de passer de l’échelle de la voiture ou du bus à celle du piéton. Les architectes ont donc abordé cette problématique en travaillant précisément les proportions pour passer progressivement vers l’échelle humaine de la ville.
La gare des bus est une grande infrastructure composée de grandes surfaces couvertes à forte identité, à l’image de ce que pouvaient être les grandes gares ferroviaires de la Révolution industrielle.
Les immeubles de bureaux et le P+R placés sur la gare sont autant de volumes reconnaissables dans l’ensemble par leur identité propre. L’architecture des façades est morcelée en volumes à échelle urbaine, les étages sont lisibles, la texture des façades est appréhendable par les piétons.
Fiche technique
Maître d’ouvrage: Fonds Kirchberg
Architectes: Steinmetzdemeyer, Pohl
Ingénieurs-conseils: Schroeder & Associés, Goblet Lavandier & Associés, InCA
Localisation: Luxembourg
Cet article a été rédigé pour le hors-série Paperjam Architecture + Real Estate, paru le 12 novembre 2020 et disponible à l’achat en kiosques ou sur .
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