D’ici la fin de l’année, Sodexo aura déployé au Luxembourg sa nouvelle marque pour les chèques-repas et autres avantages ou cadeaux, sous la marque Pluxee. (Photo: Pluxee)

D’ici la fin de l’année, Sodexo aura déployé au Luxembourg sa nouvelle marque pour les chèques-repas et autres avantages ou cadeaux, sous la marque Pluxee. (Photo: Pluxee)

Sodexo a annoncé la naissance de Pluxee, une spin-off qui devrait entrer en bourse l’an prochain et qui n’est pas sans rappeler le lancement de son concurrent… Edenred, par le groupe Accor, en 2010. À la clé, 1.000 embauches et des investissements dans la technologie pour permettre aux PME de fidéliser leurs employés.

Pluxee. «Plu» pour plus ou davantage. «X» comme le lien entre clients et commerçants et «ee» comme «employee engagement» ou fidélisation des employés. C’est avec cette appellation que Sodexo a décidé d’entrer dans une nouvelle ère. Après avoir racheté Chèque-repas en 1988 et l’avoir transformée en Sodexo Benefits & Rewards Services l’année suivante, le groupe aux 21,1 milliards d’euros de chiffre d’affaires dans 53 pays, aux 422.000 employés qui servent indirectement 100 millions de personnes chaque jour, devrait entrer en bourse l’an prochain avec cette nouvelle société.

Pour continuer à prendre des parts du marché de la fidélisation des employés, cette séparation donnera plus d’agilité – comprenez de facilité d’adaptation – à Pluxee. D’autant que le groupe a annoncé le recrutement de 1.000 personnes pour monter jusqu’à 5.000 personnes et jusqu’à 10% de son chiffre d’affaires en investissement dans la technologie jusqu’en 2025.

Pluxee, dont les fondateurs historiques (la famille Bellon 5e fortune de France) devraient conserver 42% des parts, entend, dit le communiqué de presse, «aider chaque collaborateur à profiter davantage de ce qui compte pour lui». C’est-à-dire toujours proposer des chèques-repas digitalisés, mais élargir l’offre au bien-être, à des cadeaux, à la motivation ou à des mesures de soutien au pouvoir d’achat et à la mobilité, le tout via une plateforme unique.


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«Nous parlons d’un marché potentiel en termes de dépenses des entreprises d’environ 1.000 milliards d’euros. Il s’agit donc d’un marché massif et encore très peu pénétré, car de nombreuses petites et moyennes entreprises n’offrent toujours pas d’avantages sociaux à leurs employés», a déclaré le directeur général, Aurélien Sonet lors d’un entretien à Reuters. Les solutions de mobilité pour soutenir l’utilisation des vélos, des scooters ou du covoiturage attirent également les clients, car de plus en plus d’entreprises cherchent à réduire leur empreinte carbone liée aux déplacements domicile-travail, a-t-il ajouté.

La solution sera déployée à partir du mois d’août pour le Brésil et vraisemblablement en octobre au Luxembourg.

Le Luxembourg est aussi concerné, où le groupe qui emploie 1.872 personnes a généré sur ses quatre lignes de business l’an dernier un chiffre d’affaires de 112,68 millions d’euros, en hausse de 26%. Si le groupe refuse de donner davantage de détails sur son chiffre d’affaires, il compte aujourd’hui 75.000 bénéficiaires pour les chèques-repas et les cartes-cadeaux. Les autres services pourraient arriver progressivement au Luxembourg.