Raisons pour lesquelles on prend un apprenti, niveau de satisfaction des jeunes… L’Université de Luxembourg a préparé, avec les chambres d’Agriculture, de Commerce, des Métiers et des Salariés, une étude sur l’apprentissage. 1.031 apprentis et 716 entreprises en formant y ont répondu entre octobre 2021 et avril 2022. Voici, en chiffres, les résultats.

Plus de 75% d’opinions favorables

90% des jeunes ont une opinion très bonne (35%) ou assez bonne (55%) sur l’apprentissage. Alors qu’elle est assez mauvaise pour 9% et très mauvaise pour 1% d’entre eux.

Les entreprises se montrent plus partagées. Elles sont 86% à avoir une très bonne (16%) ou assez bonne (70%) opinion. 13% ont une assez mauvaise et 1% une très mauvaise expérience.

Mais l’apprentissage permet-il de couvrir les besoins en main d’œuvre qualifiée? Seulement 58% des sociétés pensent que c’est plus ou moins le cas.

81% de satisfaction en entreprise pour les jeunes

81% des lycéens sont satisfaits de leur apprentissage en entreprise. 16% se sentent cependant surchargés et 10% insuffisamment sollicités. 53% ont parfois du mal à se reposer après leur activité.

Les sociétés jugent de leur côté que les apprentis apprennent très bien leur métier (90%), sont bien encadrés par les tuteurs (89%), et bien intégrés dans les structures qui les forment (89%). Par contre, seulement 56% d’entre elles considèrent qu’ils sont bien préparés à leurs tâches en entreprise, contre 86% des jeunes qui pensent que c’est le cas.

Une adaptation de l’école insuffisante pour 43% des entreprises

Les apprentis se montrent aussi satisfaits à l’école, à 79%.

Pourtant, 44% des entreprises jugent que la préparation scolaire des apprentis pour leur formation en entreprise n’est pas adéquate. 43% jugent que la capacité d’adaptation des écoles à l’évolution du monde du travail est insuffisante. La moitié des répondants considère que les apprentis apprennent trop de matières sans relation avec le métier ou la profession pour lesquels on les forme.

Une voie empruntée par défaut pour 7%

7% des apprentis ont choisi cette voie professionnelle parce qu’ils n’avaient pas d’autres choix. 55% mettent en avant le plaisir à exercer une activité pratique, 47% la volonté d’obtenir un diplôme/certificat et 39% les bonnes opportunités de carrière qu’elle devrait leur offrir.

Pour ce qui est des motifs des entreprises pour former des apprentis, l’argument qui a trouvé le plus haut degré d’accord est celui de pouvoir offrir aux jeunes une opportunité d’apprentissage (86%), suivi par la volonté de former pour l’entreprise une main d’œuvre qualifiée (82%) et d’assurer la continuité de celle-ci (85%).

21% changeraient de formation s’ils le pouvaient

96% des apprentis ont décidé eux-mêmes de leur orientation. 55% considèrent avoir été bien guidés, 25% «pas du tout». Si c’était à refaire, 59% choisiraient la même formation. 21% une autre, 13% préfèreraient suivre l’enseignement général et 7% feraient quelque chose de totalement différent.

Parmi ceux qui ne modifieraient pas leur choix, 73% garderaient la même entreprise.

62% de candidatures spontanées

Trouver une entreprise a été facile pour 62% des jeunes. De leur côté, 22% des sociétés ont des difficultés à pourvoir leurs postes d’apprentissage.

62% ont trouvé leurs apprentis par candidatures spontanées. 68% testent les capacités des candidats via un stage préalable.

La motivation, facteur de réussite

Motivation (93%) et compétences techniques (93%) font partie des facteurs de réussite de l’apprentissage pour les lycéens. La motivation est aussi citée en première par les entreprises, à 91%. Suivie par la qualité de la formation et de l’encadrement de l’entreprise (91%), l’ambiance (89%), et les compétences techniques de l’apprenti (87%).

76% comptent exercer le métier qu’ils apprennent

76% des apprentis comptent exercer, à la fin de leurs études, le métier qu’ils sont en train d’apprendre. 14% ne voudraient pas travailler plus tard dans l’entreprise formatrice.

Les entreprises sont quant à elles 66% en mesure d’embaucher les candidats désirés. 53% voudraient embaucher plus d’apprentis dans le futur.