Les différentes hausses des dernières années (loyer, indexation et énergie) ont eu raison du business model d’Emo à la gare. (Photo: Maison Moderne)

Les différentes hausses des dernières années (loyer, indexation et énergie) ont eu raison du business model d’Emo à la gare. (Photo: Maison Moderne)

Propriété de Cobolux, l’enseigne Emo «de la gare» ferme boutique et cet endroit rejoint les 16 autres qui n’ont pas trouvé preneurs entre l’avenue de la Gare, celle de la Liberté et la place de Paris.

La semaine dernière encore, une longue file se formait parfois devant Emo, avenue de la Gare, sur les coups de midi, qui pour se payer une lëtzebuerger grillwurst, qui une mettwurst ou qui une formule avec un hamburger et profiter du savoir-faire des bouchers luxembourgeois de Cobolux. Le snacking assurait 75% du chiffre d’affaires de l’enseigne.

Le magasin, qui employait quatre des 66 personnes du groupe, a fermé définitivement vendredi soir.

«Malgré une très bonne fréquentation de notre magasin, le magasin n’était plus rentable, à cause de l’explosion des coûts ces trois dernières années, le coût du loyer, de l’indexation des salaires et de l’énergie», fait savoir l’administrateur délégué de Cobolux, . «Afin de pouvoir garder un niveau de qualité très élevé, pour lequel l’enseigne Emo est connue, il aurait fallu vendre le sandwich entre 8 et 9 euros. Pour ce prix, le consommateur ne nous aurait plus suivi et on ne souhaitait pas baisser notre qualité, ce qui nous a amenés à prendre la décision de fermer ce point de vente et de consacrer notre énergie sur les 12 autres enseignes Emo réparties sur le Luxembourg.»

Soit six emplacements dans un Delhaize, deux dans un Proxy Delhaize, un au City Concorde, deux dans un Smatch et un au siège de Cobolux.

En 2016, Cobolux avait annoncé un investissement de près de 10 millions d’euros pour rajeunir ses points de vente existants et en doubler le nombre, pour se rapprocher des 26 points de vente que les bouchers ont eus par le passé, mais les crises sont passées par là.

Le paradoxe est que ce même quartier compte aujourd’hui sept kebabs, dont le Taksim Istanbul, qui vient d’ouvrir juste à côté, à la place de l’enseigne vietnamienne qui s’y trouvait quelques mois plus tôt.