Le FMI prévoit une récession mondiale cette année avant une reprise partielle en 2021. (Photo: Shutterstock)

Le FMI prévoit une récession mondiale cette année avant une reprise partielle en 2021. (Photo: Shutterstock)

Dans son scénario baptisé le «Grand confinement», le FMI prévoit un recul de la croissance de 3% au niveau mondial. Un scénario qui ramène l’économie mondiale aux heures de la crise de 1929. Au Luxembourg, la chute serait de 4,9% cette année.

Le Fonds monétaire international a revu toutes ses prévisions depuis le déclenchement de la crise sanitaire. La mise sous cocon des économies du monde entier provoquera bel et bien la pire crise économique vécue depuis celle de 1929.

Selon , le produit intérieur brut mondial devrait se contracter de 3% en 2020. En janvier dernier, le FMI envisageait encore une croissance mondiale de 3,3% cette année.

Cette crise «sera donc bien pire que celle de 2008-2009», avance désormais Gita Gopinath, la chef économiste du FMI. Note d’espoir: en 2021, l’organisme table sur une croissance de 5,8%. Une reprise vigoureuse, mais qui restera en dessous des chiffres de croissance qui étaient prévus par l’institution pour l’année prochaine.

Pour les deux années, le FMI estime la perte de PIB mondial liée à la crise du Covid-19 à 9.000 milliards de dollars.

Dans ce scénario, ce sont les économies avancées qui trinquent le plus avec un recul de l’activité de 6,1%. La zone euro dévissera de 7,5%, les États-Unis chuteront de 5,9%, l’Allemagne de 7%, la France de 7,2% et l’Italie de 9,1%.

Un fort recul d’activité au Luxembourg aussi

Selon ce schéma d’analyse, qui prévoit un pic au second trimestre et l’atténuation des mesures de confinement partout dans le monde dans le courant du second semestre, le Luxembourg devrait connaître une importante réduction de son PIB de 4,9% cette année avant une reprise de la même ampleur (4,8%) l’an prochain.

«Il s’agit d’une véritable crise mondiale, car aucun pays n’est épargné», pointe Gita Gopinath. «Les pays dont la croissance repose sur le tourisme, le voyage, l’hôtellerie et le divertissement connaissent des perturbations particulièrement fortes.»

Au final, c’est le continent asiatique qui devrait le mieux s’en tirer avec une croissance réduite à 1,2% pour la Chine et à 1,9% pour l’Inde.