«L’approbation de la constitution de sociétés filiales ainsi que de la prise ou la cession de participations dans des sociétés tendant à favoriser la réalisation de l’objet de Servior.» Ce point, inscrit dans le projet de loi 7753, qui vise à adapter l’objet et la gouvernance du gestionnaire de maisons de soins, pose problème à l’OGBL. Le syndicat parle de «privatisation» de l’établissement public, qui emploie plus de 2.000 personnes dans 15 établissements. Ce qui inquiète concernant la qualité du service, mais aussi la qualité de travail pour les salariés qui pourraient être concernés par des activités externalisées, comme la logistique et les services techniques et administratifs.
Le syndicat a aussi souligné l’absence de communication avec le gouvernement. Qui s’est rattrapé en organisant une entrevue par visioconférence ce mercredi 10 mars avec l’OGBL. La ministre de la Famille et de l’Intégration, (DP), a confirmé au syndicat que «le projet de loi avait pour objet de permettre à Servior de continuer à développer ses activités au profit de ses clients et de créer des partenariats avec des acteurs relevant des secteurs ASFT (social, familial et thérapeutique) et hospitalier». Tout en insistant sur le fait que les dispositions de la convention collective devront «dans tous les cas être respectées».
«Le projet de loi entend pérenniser une bonne qualité des services et des soins offerts aux clients, développer les activités Servior et assurer à son personnel d’excellentes conditions de travail. Il s’agit de permettre à Servior de créer des partenariats stratégiques avec des acteurs œuvrant dans les domaines précités», assure-t-elle.
Si cela ne convainc pas, la ministre se dit «disposée à préciser le texte si nécessaire après la publication des avis du Conseil d’État et des chambres professionnelles».