L’année 2023 n’aura pas commencé sous les meilleurs auspices pour bon nombre d’entreprises et sociétés luxembourgeoises. Au cours du premier trimestre, 287 entreprises ont été déclarées en faillites, soit une hausse de 5% par rapport à l’année précédente, rapporte le Statec. Secteurs en tensions, ce sont ceux de la construction, du commerce et de l’horeca qui ont été les plus touchés. Dans le secteur de la construction plus précisément, les chiffres explosent avec 58 faillites, soit 107,1% de plus par rapport à 2022. Les pertes d’emploi sont également importantes: ce sont plus de 325 postes qui disparaissent.
Le secteur du commerce enregistre lui 55 faillites, un chiffre stable en comparaison avec l’an passé. Les pertes d’emplois sont aussi jugées plus minimes par le Statec: ce sont moins de 50 emplois qui ont disparu. Dans l’Horeca, 38 faillites sont à noter, avec une perte de 150 emplois salariés.
Depuis le début d’année, c’est au mois de mars que le plus de faillites ont été enregistrées (120, contre 98 en février et 69 en janvier). Ces dernières années, c’est en 2019 que le plus important nombre de faillites avait été constaté: 1.232.
Une hausse des liquidations qui reste minime
Comme les faillites, les liquidations sont aussi plus nombreuses qu’en 2022, mais dans des proportions qui restent à relativiser (+1%). 312 ont été comptabilisées ces trois derniers mois. Près de 70% des sociétés liquidées durant la période sont des sociétés holding et des fonds de placement (soit 217 sociétés holding), précise le Statec. Parmi les autres liquidations répertoriées depuis le début de l’année, 19 concernaient des commerces ou activités de réparation, 18 des activités spécialisées, techniques et scientifiques, et 16 des activités de services administratifs et de soutien. Ces dernières années, c’est en 2021 que le plus de liquidations avaient été prononcées: 1.008 sur l’année.
Pour rappel, la faillite est un état financier qui ne permet plus à une entreprise ou une société d’avoir suffisamment de fonds pour fonctionner. Elle continue d’exister jusqu’à une procédure de dissolution ou de liquidation. Une liquidation représente quant à elle une procédure de clôture des activités d’une société ou d’une entreprise. Elle peut être volontaire ou judiciaire.