Face à la déferlante des technologies, le phare de KPMG abrite 600 solutions liées à l’intelligence artificielle. (Photo: Shutterstock)

Face à la déferlante des technologies, le phare de KPMG abrite 600 solutions liées à l’intelligence artificielle. (Photo: Shutterstock)

Les Big Four repensent la manière de s’adresser à des clients potentiels. À l’instar de l’Experience Center de PwC ou de l’outil d’EY, Finance Navigator, le nouveau Lighthouse de KPMG est un «appel de phare» à ceux qui sont perdus dans le dédale technologique et réglementaire.

Cette vieille blague est très connue: trois commerçants situés l’un à côté de l’autre se demandent comment se démarquer des deux autres. Le premier, à gauche, décide de mettre un panneau «Ici, soldes à 30%». Le deuxième installe un panneau lui aussi, «Ici, soldes à 50%». Le troisième met aussi un panneau. Un simple panneau: «Entrée principale».

L’image n’est pas très éloignée de la manière dont les Big Four abordent désormais leurs clients dans un contexte de mondialisation, de globalisation et de surréglementation. Face à des dirigeants d’entreprise qui sont encore largement perdus par rapport à une accélération de la rupture technologique de leur modèle d’affaires, les gros cabinets lancent des points d’entrée qui rassurent.

Nous nous associons à des sociétés telles qu’IBM Watson, Google ou Microsoft pour agir comme un laboratoire d’idées audacieuses pouvant révolutionner les industries.

Pascal Denishead of advisoryKPMG Luxembourg

Un an après que PwC a lancé son Experience Center, KPMG avait installé l’écran géant interactif le plus... géant de l’ICT Spring, à l’occasion du lancement de son nouveau produit, KPMG Lighthouse Luxembourg, qui ne cache même pas son ambition: être un phare pour éviter aux marins d’eau douce de s’écraser sur les rochers de l’incompréhension de la digitalisation.

12.500 experts mondiaux mobilisables à tout moment

«Nous nous associons à des sociétés telles qu’IBM Watson, Google ou Microsoft pour agir comme un laboratoire d’idées audacieuses pouvant révolutionner les industries», explique Pascal Denis, head of advisory de KPMG.

«Nous sommes également en mesure de faire appel à un pool de plus de 12.500 experts du monde entier, notamment des scientifiques de données, des ingénieurs en logiciel et des consultants. Le travail qu’ils ont produit jusqu’à présent est novateur – aider Amsterdam à mieux protéger l’identité numérique de ses citoyens et aider une association nationale de basket-ball à organiser ses matches de basket de manière intelligente.»

Ce ne devrait pas être l’intelligence artificielle à tout prix, mais des algorithmes fiables.

Sven Muehlenbrockleader of LighthouseKPMG Luxembourg

«Ce ne devrait pas être l’IA à tout prix, mais des algorithmes fiables», assure avec justesse le gardien du phare luxembourgeois, Sven Muehlenbrock.

«Le phare se concentre sur les technologies basées sur les données liées à l’apprentissage automatique, l’automatisation intelligente, le tableau de bord et la veille stratégique. Ces technologies peuvent être utilisées pour traiter un large éventail de problèmes nationaux et industriels complexes, mais l’IA n’est pas quelque chose que vous achetez, c’est quelque chose que vous construisez et pour résoudre ces problèmes, les plates-formes, la méthodologie et le personnel appropriés doivent être en place. À mesure que l’intelligence artificielle évolue, nous constatons l’impact négatif d’une mauvaise gestion de l’intelligence artificielle, avec une tendance à la partialité qui devient claire. Prenons, par exemple, les systèmes de recrutement qui, dans certains cas, ont montré une prédisposition à la discrimination fondée sur le sexe.»

Les exemples sont multiples de ces règles de calcul mal ficelées ou qui échappent à leurs créateurs dans beaucoup de domaines différents.

Un catalogue de 600 solutions

Ce qui a amené KPMG à intégrer 600 solutions «adaptées à votre challenge ou opportunité». 

Quitte à «devoir» lui-même les utiliser pour améliorer son efficacité. KPMG lancera ainsi prochainement «Enter Kate!», un chatbot – pardon, un robot conversationnel – pour faciliter la gestion de son propre leasing automobile.

L’enjeu n’est pas anecdotique. Et c’est KPMG Allemagne qui le disait dans :

- l’intelligence artificielle aura créé 2,3 millions d’emplois en 2020 contre 1,8 million de disparitions (Gartner, 2017);

- le marché mondial du cognitive computing et machine learning aura atteint 21,2 milliards d’euros en 2020 (Bitkom, 2017);

- les revenus de l’intelligence artificielle et de la robotique sont attendus à 150 milliards de dollars en 2020 (Bank of America Merrill Lynch, 2016);

- à la fin de l’année, les revenus liés à l’adoption de l’intelligence artificielle auront atteint 2.900 milliards de dollars et contribué à 6,2 milliards d’heures de productivité (Gartner, 2017);

- les revenus mondiaux de l’intelligence artificielle et cognitive atteindront 46 milliards de dollars par an en 2021 (IDC, 2017);

- en 2025, les revenus tirés des applications professionnelles dans l’intelligence artificielle auront atteint 8 milliards de dollars en Europe et 31 milliards au niveau mondial (Tractica, 2016).