Le Plan national intégré en matière d’énergie et de climat a été présenté peu avant Noël par les ministres Dieschbourg et Turmes. (Photo: Mike Zenari/Archives)

Le Plan national intégré en matière d’énergie et de climat a été présenté peu avant Noël par les ministres Dieschbourg et Turmes. (Photo: Mike Zenari/Archives)

Le Mouvement écologique a passé au crible le Plan national intégré en matière d’énergie et de climat proposé par les ministres Claude Turmes et Carole Dieschbourg. Si quelques roses sont distribuées au gouvernement, certains ont tout de même des épines.

Les  (PNEC), feuille de route politique et nouvel instrument de planification et de suivi en matière de politique climatique dans le cadre de la mise en œuvre des objectifs à l’horizon 2030 de l’Union européenne, .

Présenté dans ses grandes lignes à quelques jours de Noël par le ministre de l’Énergie  (Déi Gréng) et la ministre en charge du Climat, de l’Environnement et du Développement durable  (Déi Gréng), le plan climat avait fait l’objet d’une première salve de critiques. Sa version étoffée vient d’être passée au crible par le Mouvement écologique.

Tout d’abord, le Meco n’y voit pas que du négatif, se félicitant «des objectifs ambitieux notamment dans le domaine de la réduction des émanations de CO2, de l’expansion des énergies renouvelables et de leur efficacité». Le Mouvement écologique constate aussi de nombreuses stratégies, mesures et instruments qui, a priori, constitueraient des améliorations. 

Tenir compte de la croissance

Mais ensuite, les critiques sont aussi nombreuses. Ainsi, «des lacunes demeurent et n’ont pas été corrigées depuis la présentation de l’avant-projet». Le Meco estime ainsi que «le plan ne permet pas de comprendre les calculs, et donc dans quelle mesure l’augmentation des emplois dans les années à venir et le quasi-doublement de la population ont été pris en compte». Assez pour se demander si les paramètres retenus ont été les bons. «La vraie protection du climat restera un rêve au Luxembourg, et les objectifs souhaités ne pourront être atteints» si la croissance n’est pas prise en compte.

Les objectifs sont aussi, pour le Meco, mal hiérarchisés, et leurs conséquences mal définies. Certaines mesures semblent aussi d’un ordre trop général pour être efficaces. 

Le Meco souhaite donc que le plan soit revu et les lacunes comblées, que les prévisions soient établies en tenant compte de la croissance, qu’une analyse soit faite quant à certaines mesures initiées depuis des années et qui n’ont pas démontré leur efficacité. 

Une stratégie concrète de taxation du CO 2

Enfin, le Mouvement écologique demande au gouvernement, dans le cadre de la prochaine réforme fiscale, de mettre immédiatement sur la table une stratégie concrète de taxation du CO2, avec des modèles de calcul précis et les dispositions les plus importantes pour l’accompagnement des mesures sociales. 

Et de conclure en rappelant que «à la fin de l’année, le gouvernement s’est fixé pour objectif de réduire les émissions de gaz à effet de serre de 9%, de réduire les besoins énergétiques nationaux de 8% et de conduire l’expansion des énergies renouvelables à 11,8%». Il sera «jugé sur pièce».