PICC est une sorte de Slack de l’innovation en entreprise ou dans un centre de recherche. De quoi accélérer et mettre de la couleur dans les processus d’innovation. (Photo: Shutterstock)

PICC est une sorte de Slack de l’innovation en entreprise ou dans un centre de recherche. De quoi accélérer et mettre de la couleur dans les processus d’innovation. (Photo: Shutterstock)

Et si PICC s’installait au Luxembourg? Fort d’un impressionnant portefeuille de clients de premier plan, son dirigeant est venu tâter le terrain, début janvier, à la House of Startups. L’objectif? Lever 2,5 millions d’euros en juin, et une série A de 10 à 15 millions d’euros l’an prochain.

Bic – les stylos Bic – présentera cette année un porte-mine révolutionnaire créé en sept jours. Chanel a déjà lancé son dernier mascara, Samsung sa montre connectée qui lui a valu un prix, et Bosch une tractopelle. Socomec, leader suisse de 3.100 employés chargé du contrôle de réseaux électriques, dépose des brevets à tout-va, dont il ne veut pas parler. Tout comme Faurecia ne veut pas spécialement évoquer les siens, et ArcelorMittal et le CEA Tech de Metz reconnaissent tout juste l’utiliser dans leurs centres de recherche.

Tous ces groupes ont déjà adopté PICC. «Un produit d’intelligence humaine augmentée», comme l’appelle son fondateur, Constant Ondo. Physique de star de la NBA, ce spécialiste de l’excellence opérationnelle œuvre depuis 15 ans à permettre aux entreprises d’atteindre leurs objectifs. «Le savoir-faire et l’expérience sont l’ADN de toute entreprise. Les préserver et les améliorer devient crucial», pensait-il, jusqu’au jour où il a commencé à faire de son savoir-faire une solution logicielle.

PICC est une sorte de «Slack de l’innovation en entreprise ou centre de recherche»: l’application – parce que cela ressemble à une application classique – est à la fois une plate-forme d’apprentissage des meilleures pratiques de l’entreprise, un endroit de challenge des idées des uns et des autres, quel que soit leur niveau ou leur rôle dans l’entreprise, et le rendez-vous des mentors, où les professionnels les plus pertinents vont avoir un rôle moteur dans l’innovation.

Le New Age de l’excellence opérationnelle

Il est possible d’y écrire, d’y poser des questions, d’enregistrer et d’écouter, de faire des photos ou de les partager et d’utiliser la réalité augmentée et virtuelle.

Disparus, les silos. Oubliées, les pertes de know-how. Optimisées, les ressources, souvent liées à des années de pratique. «Le temps, c’est de l’argent» retrouve son sens premier, puisque l’efficacité du dispositif est mesurée en temps gagné par les utilisateurs: 25% d’heures de travail en moins, quelle que soit la taille de l’entreprise. Selon l’argumentaire commercial, une entreprise de 1.000 utilisateurs peut économiser 2 millions d’euros par an à ne pas vouloir réinventer la roue en vain.

Issu des recherches du CNRS et du CEA, PICC devrait générer un chiffre d’affaires de 80 millions d’euros en 2024.

Le conseiller des Français de l’étranger, Bruno Théret, aux côtés du dirigeant de PICC et d’Exelop, Constant Ondo. (Photo: Firis/PICC)

Le conseiller des Français de l’étranger, Bruno Théret, aux côtés du dirigeant de PICC et d’Exelop, Constant Ondo. (Photo: Firis/PICC)

C’est cet outil d’excellence opérationnelle que M. Ondo est venu décrire, le 17 janvier, dans le «Ground 0» de la House of Startups, beaucoup trop grand pour cette audience très spécialisée et friande de cette technologie, réunie sur invitation de Brunot Théret, conseiller des Français de l’étranger et cadre chez ArcelorMittal.

Outre un contrat avec le numéro 1 mondial de l’acier pour son centre de recherche historique à Maizières-lès-Metz, sa présence n’est pas un hasard: des développements de sa maison mère, Exelop, à Genève, est née la start-up luxembourgeoise Firis, qui s’est spécialisée dans les usages industriels de la réalité virtuelle.

Firis séduit l’ITM

À Vivatech, à Paris, en mai dernier, Nicolas Vandamme et Firis avaient montré leur solution de réparation des tuyauteries avec la réalité virtuelle qui permet à l’opérateur de retrouver instantanément dans ses lunettes les pièces et les notices, les plans et toute information utile pour lui permettre de réparer ce qui doit l’être.

Entre-temps, la start-up a poursuivi ses développements et signé deux contrats avec l’Inspection du travail et des mines. Le premier permet de former les inspecteurs du travail qui vont aller contrôler les chantiers. Compte tenu de la pression qui pèse sur ces derniers, cela leur permettra de se retrouver en situation réelle et de devoir s’entraîner à détecter toutes les irrégularités. Chaque année, le ministère du Travail organise une grosse campagne avant les vacances estivales, période où traditionnellement le secteur de la construction accélère avant le congé collectif.

Firis a commencé aussi à se lancer dans une solution pour cartographier les mines. Avec deux points bloquants: aucun homme ne peut aller dans ces galeries, et les drones utilisés pour cet état des lieux ont besoin d’une connexion.