Selon une première estimation calculée par le Statec, le produit intérieur brut du deuxième trimestre 2020 a régressé de 7,8% par rapport au même trimestre 2019. Par rapport au premier trimestre de cette année, la baisse est de 7,2%.
La crise du Covid ayant pris de l’ampleur à partir de début mars, les chiffres des trois premiers mois sont déjà en recul de 1,4% par rapport au dernier mois de 2019. Mais par rapport à la période janvier-mars de 2019, le PIB est encore en progression de 1,5%.
Pour l’instant, le Statec maintient ses prévisions de croissance pour les troisième et quatrième trimestres. Ils devraient connaître une hausse chacun de 3%.
De lourdes chutes
Le confinement a donc fait des dégâts entre avril et juin. Sur un trimestre, le secteur de l’industrie a vu sa valeur ajoutée chuter de 17,7%. Pour le secteur reprenant le commerce, le transport et l’horeca, la perte est de 14,7%, alors qu’elle est de 15,3% pour la construction. Les acteurs financiers, eux, ont perdu 5,5%.
Seul, en fin de compte, le secteur des TIC (information et communication) a su tirer son épingle du jeu lors de cette crise, avec une hausse de la valeur ajoutée de 3,7%.
Les dépenses de consommation finale des ménages, qui avaient déjà chuté de 4,5% au cours du premier trimestre 2020 par rapport à la période octobre-décembre 2019, ont encore fortement régressé de 16,1% entre avril et juin.
Les exportations ont été réduites de 3,1%, et les importations de 2,7%.