Voici la liste des projets sélectionnés lors de l’appel d’offres du gouvernement pour des aides aux investissements dans le photovoltaïque.  (Photo: Matic Zorman/Maison Moderne/Archives)

Voici la liste des projets sélectionnés lors de l’appel d’offres du gouvernement pour des aides aux investissements dans le photovoltaïque.  (Photo: Matic Zorman/Maison Moderne/Archives)

Le gouvernement va verser 16,1 millions d’euros d’aides publiques à des entreprises pour 85 projets d’installations photovoltaïques dont le coût total s’élève à 44,4 millions d’euros et la puissance à 46 MWc.

Poeckes, Caves Bernard-Massard, Losch, B Medical Systems… La liste des entreprises ayant des projets d’installations photovoltaïques est longue et les secteurs dans lesquels elles opèrent variés.

. Une . Pour en bénéficier, les entreprises devaient alors participer à l’appel d’offres des ministères de l’Économie et de l’Énergie.

Résultat, sept mois plus tard: 106 projets ont été soumis. 96 ont été considérés comme recevables (les autres ne remplissant pas les conditions du cahier des charges). 11 ont ensuite été éliminés en raison de la clause de compétitivité de l’appel d’offres. Pour arriver, à la fin, à 85 projets qualifiés pour une intervention publique. Ils représentent ensemble 44,4 millions d’euros d’investissement, dont 16,1 millions couverts par les aides du gouvernement. Leur puissance cumulée atteindra plus de 46 MWc (MegaWatt crête, valeur qui indique la puissance maximale d’un panneau solaire).

Après le lancement, une autoconsommation «au moins partielle» est prévue dans les 18 prochains mois.

Vers l’autosuffisance

Pour ArcelorMittal, ce sera même «d’ici 12 mois», espère l’entreprise sidérurgique. Qui compte mettre en place une installation de 5.000 kWc dans son centre logistique européen (AMCLE) à Niederkorn. Cela équivaut à une production annuelle de 4.500 MWh. Alors que le site consomme 2.200 MWh par an. «Il y aura donc un surplus que nous valoriserons soit en injection sur le réseau, soit en interne dans nos usines au Luxembourg.» L’objectif: «Atteindre l’autosuffisance pour AMCLE et réduire notre empreinte carbone». Le montant de l’investissement et la part prise en charge ne sont pas communiqués.

De même pour Mondo et ses 764 kWc qui permettront de «répondre partiellement à nos besoins», détaille Olivier Louis, expert en recherche et développement au sein de l’entreprise. «Il n’est pas question de réinjection dans le réseau, à part les week-ends.»

Raiffeisen couvrira quant à elle 10% de la consommation d’électricité de son siège à Leudelange grâce à une puissance de 153,6 kWc, pour une consommation annuelle de 1.731.080 KW. Elle compte sur une mise en service fin 2023. «L’énergie produite sera réutilisée afin d’alimenter les 73 bornes électriques qui ont été installées récemment au niveau de notre parking souterrain et pour d’autres besoins de consommation énergétique du bâtiment.» Le coût de l’installation s’élève à 390.000 euros, dont un tiers environ subventionné. Des études sont en cours pour analyser le potentiel d’autres locaux de la banque.

Un deuxième appel à projets en juillet 2023

L’enveloppe publique pour le financement de ces projets avait été fixée à 30 millions d’euros. Divisée en trois lots de 10 millions chacun. Le premier, pour les installations d’une puissance de 30 à 200 kWc, prévoyait une aide de 810 euros par kWc maximum, avec un plafond à 60% de l’investissement. Le deuxième, concernant les installations de plus de 200 à 500 kWc, 620 euros par kWc et 55% de prise en charge maximale. Et le troisième, pour les installations plus importantes et jusqu’à 5.000 kWc, pouvait aller jusqu’à 530 euros par kWc et 50% de couverture publique. Ce sont 45 projets qui ont été retenus dans le premier lot, 22 dans le deuxième et 18 dans le dernier.

Des installations, pour certaines d’envergure, qui .

Cette liste ne devrait pas s’arrêter là. Après le succès du premier appel à projets auprès des entreprises, le gouvernement en prévoit déjà un deuxième. Il sera lancé «en juillet et se tiendra jusqu’en octobre 2023».