Eurostat publie des statistiques plutôt positives sur le commerce de détail au Luxembourg en septembre, mais la Commission prévoit des jours sombres pour l’économie générale. (Photo: Shutterstock)

Eurostat publie des statistiques plutôt positives sur le commerce de détail au Luxembourg en septembre, mais la Commission prévoit des jours sombres pour l’économie générale. (Photo: Shutterstock)

La Commission européenne a revu ses prévisions économiques générales et s’attend à une chute de 4,5% du PIB en 2020 pour le Luxembourg. Mais  +3,9% en 2021 et +2,7% en 2022

Le commerce de détail semble mieux se porter au Luxembourg que chez ses voisins selon les dernières statistiques d’Eurostat. En septembre, donc avant que plusieurs pays décrètent un second confinement, le volume des ventes a baissé de 2% dans la zone euro et de 1,7% dans l’Union européenne par rapport à août. Au Luxembourg, il augmente de 0,3%.

Sur un an, la zone euro enregistre une hausse de 2,2%, l’Union européenne de 2,1%, contre +4,5% pour le Luxembourg. Des hausses annuelles encore plus importantes sont constatées en Irlande (+11,5%) ou en Norvège (+8,7%). Les plus fortes baisses touchent Malte (-12,2%) et la Slovénie (-6,9%).

De manière générale, les volumes de ventes augmentent particulièrement pour les meubles et appareils électroménagers (+10% dans la zone euro) et baissent pour le textile, l’habillement et les chaussures (-13,6%). Les ventes en ligne ont progressé de 17,4%.

-7,8% de croissance dans la zone euro

Les prévisions de croissance sont beaucoup moins réjouissantes. Dans un communiqué publié ce jeudi 5 novembre, la Commission européenne s’attend à ce qu’à l’automne 2020, l’économie de la zone euro se contracte de 7,8%, avant de croître pour s’établir à 4,2% en 2021 et à 3% en 2022.

Des projections légèrement revues à la hausse par rapport à cet été pour 2020, mais à la baisse pour 2021. Pour le Luxembourg, elle projette -4,5% en 2020, +3,9% en 2021 et +2,7% en 2022.

«La production dans la zone euro et dans l’UE ne devrait pas retrouver son niveau d’avant la pandémie en 2022», indique la Commission. «La situation épidémiologique implique que les projections de croissance sur la période de prévision sont sujettes à un degré d’incertitude et de risque extrêmement élevé.»

Le taux de chômage devrait quant à lui passer de 7,5% en 2019 à 8,3% en 2020 et à 9,4% en 2021 dans la zone euro. La hausse pourrait être plus limitée au Luxembourg, de 5,6% en 2019 à 6,6% en 2020 puis 7,1% en 2021 comme 2022.

La dette totale de la zone euro pourrait passer de 85,9% du PIB à 101,7% en 2020 et 102,6% en 2022. Celle du Luxembourg ne passerait que de 22% à 25,4%, pour grimper à 28,9% deux ans plus tard.