L’impact du Covid-19 sur les agences de voyages est catastrophique, selon Fernand Heinisch, président de l’Ulav. (Photo: Shutterstock)

L’impact du Covid-19 sur les agences de voyages est catastrophique, selon Fernand Heinisch, président de l’Ulav. (Photo: Shutterstock)

Les agences de voyages luxembourgeoises calculent une perte de 70 à 80% de leur chiffre d’affaires cette année à cause du coronavirus. Le secteur s’inquiète d’une situation qui risque de perdurer.

Le sable sous les pieds, le doux bruit des vagues et l’ombre des cocotiers ne sont plus au programme des Luxembourgeois. La crise du Covid-19 a mis à l’eau leurs plans de vacances pour l’été 2020. Au grand dam des agences de voyages.

«C’est une catastrophe», commente , directeur associé de l’agence de Voyages Emile Weber et président de l’Ulav (Union luxembourgeoise des agences de voyages). La fédération compte une trentaine de membres au Luxembourg. Leur chiffre d’affaires de 2020 devrait diminuer de 70 à 80% par rapport à l’année précédente, selon le président.

Une situation à long terme

«Nous n’avons pas de perspective, nous ne savons pas quand les clients pourront voyager de nouveau, ou quand les sociétés pourront reprendre les voyages d’affaires», se désole-t-il. Le problème concerne aussi bien son agence de voyages que tous les acteurs qu’il représente, autocaristes ou tour-opérateurs. «Nous ne pouvons rien faire. Il faut regarder semaine par semaine, mois par mois.»

Et même en cas de ou de réouverture des frontières, «nous sommes touchés à long terme», s’inquiète-t-il. Le climat de crainte lié au coronavirus pourrait freiner les clients dans leur chemin de retour vers les agences de voyages. «Quand les restaurants rouvriront, ils pourront faire du chiffre d’affaires. Pour nous, ce ne sera pas tout de suite», appuie Fernand Heinisch.

Si elles peuvent, comme ils l’espèrent, recommencer début juin, «ce sera surtout pour des reports ou des annulations», s’attriste-t-il. Heureusement pour lui, en moyenne, entre 80 et 90% des clients reportent au lieu d’annuler. Leurs destinations préférées – Portugal, Espagne, Grèce – restent lointaines, même si entre 60 et 70% voyagent en Europe.

«Nous avons besoin de l’aide de l’État», dit-il. Il se satisfait du chômage partiel, mais considère les comme insuffisantes pour combler les pertes. Les dettes ne s’arrêtent pas là. Le permet une suspension des remboursements. Mais les entreprises devront les honorer, après la crise.