D’ici la fin de l’année, l’embargo devrait concerner 90% du pétrole russe vendu aux Européens.  (Photo: Shutterstock)

D’ici la fin de l’année, l’embargo devrait concerner 90% du pétrole russe vendu aux Européens.  (Photo: Shutterstock)

Les chefs d’État et de gouvernement européens, réunis lors d’un Conseil européen, se sont mis d’accord pour activer un sixième paquet de sanctions envers la Russie. D’ici la fin de l’année, l’UE réduira de plus de deux tiers ses importations de pétrole russe.

Lors du Conseil européen de ce lundi 30 mai, les 27 États membres sont arrivés à un accord pour infliger un embargo progressif sur le pétrole russe. Face aux réticences de la Hongrie, les Européens ont trouvé  un compromis avec un embargo sur le pétrole russe transporté par voie maritime, mais avec une exception temporaire pour le pétrole transporté par oléoduc.

Avec cet accord, l’Union européenne va réduire de deux tiers ses importations de pétrole russe.  Et d’ici la fin de l’année, l’embargo devrait concerner 90% du pétrole russe vendu aux Européens.

Une décision qui a été saluée par l’ensemble des pays européens et par Charles Michel, le président du Conseil européen. «Cela va couper une énorme source de financement de la machine de guerre de la Russie», a-t-il écrit dans un tweet.

Cet embargo progressif s’inscrit dans le cadre d’un sixième paquet de sanctions européennes. Ce dernier prévoit également l’exclusion de trois nouvelles banques russes du système financier international Swift, dont Sberbank, principal établissement financier de Russie.

Un soutien financier de 9 milliards d’euros

Le Conseil européen a également souligné la nécessité d’apporter une aide financière et humanitaire à l’Ukraine, qui fait toujours face à l’agression de la Russie. Ainsi, l'Union européenne continuera d'aider le gouvernement ukrainien à répondre à ses besoins urgents de liquidités, avec ses partenaires du G7. Plus précisément, elle s’est dite prête à accorder à l'Ukraine une nouvelle assistance macrofinancière exceptionnelle à hauteur de 9 milliards d'euros en 2022. Le Conseil a également indiqué vouloir soutenir la reconstruction de l’Ukraine et a invité la Commission à faire des propositions dans ce sens.

D’un point de vue militaire, le Conseil européen s’est dit déterminé à continuer de renforcer la capacité de l'Ukraine à défendre son intégrité territoriale et sa souveraineté. Le soutien militaire des pays européens à l’Ukraine devrait donc s’accroître.

Enfin, le Conseil européen a pris note de l'élaboration des avis de la Commission concernant la demande d'adhésion à l'UE de l'Ukraine, ainsi que de la République de Moldavie et de la Géorgie. Il reviendra sur la question lors de sa réunion de juin.