Le groupe espagnol fondé en 1960 gère le poisson de la pêche à la distribution. Il employait 10.000 personnes au moment de sa quasi-liquidation en 2013. (Photo : Shutterstock)

Le groupe espagnol fondé en 1960 gère le poisson de la pêche à la distribution. Il employait 10.000 personnes au moment de sa quasi-liquidation en 2013. (Photo : Shutterstock)

La société d’investissement luxembourgeoise devrait être indemnisée à hauteur de 66 millions d’euros par la justice espagnole dans le procès pour fraude des dirigeants de l’entreprise de pêche.

Huit ans après la , Luxempart pourrait récupérer sa mise. Le tribunal pénal central espagnol vient en effet de trancher dans le procès intenté aux anciens dirigeants de Pescanova. Ils sont accusés d’avoir de l’entreprise durant plusieurs années afin d’en cacher la santé financière aux investisseurs et aux banques, notamment en simulant des revenus par l’intermédiaire de sociétés off-shore.

Le tribunal a conclu à la culpabilité des accusés, y compris du cabinet d’audit BDO qui révisait les comptes de l’entreprise depuis plusieurs années avant la découverte du pot aux roses. Le cabinet avait refusé de valider les comptes de 2012, soupçonnant l’entreprise d’avoir caché plusieurs centaines de millions d’euros de dettes à travers des opérations entre filiales. La dette du groupe s’établissait en 2013 à 3 milliards d’euros. Un accord avec les créanciers a permis une refondation de la société en 2015, renommée Nueva Pescanova.

Luxempart exposé à hauteur de 56 millions d’euros

Plusieurs anciens dirigeants ont été condamnés à des peines d’emprisonnement allant jusqu’à huit ans d’emprisonnement. L’auditeur externe Santiago Sané (BDO) écope d’une peine de trois ans de prison.

Figurant parmi les investisseurs , Luxempart aura droit à une partie des 178 millions d’euros de dommages infligés par le tribunal aux accusés. La société avait investi 56 millions d’euros dans Pescanova, soit 10% de sa capitalisation boursière, en 2011 et 2012, à travers une participation au capital de plus de 5% et l’acquisition d’obligations convertibles de la société.

Dans un communiqué, Luxempart se dit «satisfait du verdict, car il confirme la possibilité de récupérer au moins une partie des dommages subis». La société devrait se voir verser 66 millions d’euros, intérêts et frais compris.

Reste à savoir si l’appel des accusés devant la Cour suprême sera reçu.