La fréquentation des trois complexes situés au Luxembourg – dont celui du Kirchberg, ici en photo – a été divisée par trois au terme d’un exercice 2020 on ne peut plus marqué par l’impact de la pandémie de Covid-19. (Photo: Matic Zorman / Maison Moderne)

La fréquentation des trois complexes situés au Luxembourg – dont celui du Kirchberg, ici en photo – a été divisée par trois au terme d’un exercice 2020 on ne peut plus marqué par l’impact de la pandémie de Covid-19. (Photo: Matic Zorman / Maison Moderne)

L’exercice 2020 de l’exploitant de cinémas est sans conteste marqué par l’impact de la pandémie de Covid-19, mais le groupe compte sur sa trésorerie pour passer le cap.

Sans nul doute, 2020 a des allures de mauvais film pour Kinepolis, qui a terminé l’année sur une perte nette de 69,1 millions d’euros. L’exploitant de cinémas coté à la Bourse de Bruxelles ne s’avoue pas pour autant vaincu et assure avoir des reins financiers solides, notamment après la souscription d’un début janvier.

Kinepolis peut tenir bon pendant longtemps encore, et nous pouvons dire avec certitude que notre entreprise traversera cette crise.

Eddy DuquenneCEOKinepolis Group

«Avec une réserve de liquidités de 171 millions d’euros au début de cette année, Kinepolis peut donc tenir bon pendant longtemps encore, et nous pouvons dire avec certitude que notre entreprise traversera cette crise», commente son CEO, Eddy Duquenne, dans un communiqué publié jeudi matin.

Pour soutenir son scénario de «happy end», l’exploitant met en avant son résultat opérationnel (Ebitda) positif de 17,2 millions d’euros, son chiffre d’affaires de 176,3 millions d’euros dont la chute (-68%) est moins marquée que celle des visiteurs (-70,1%), ainsi que la hausse de 12% de la fréquentation observée jusqu’au 12 mars dans son réseau de 111 cinémas à travers le globe, dont trois au Grand-Duché.

Une fréquentation divisée par trois au Luxembourg

La fréquentation y a chuté de 70,8% sur un an, avec 290.000 visiteurs. Au dernier trimestre, 40.000 visiteurs ont été comptabilisés, soit une chute de 85,6% par rapport à la même période en 2019.

Le Luxembourg a généré 3,5% de l’ensemble des revenus du groupe, contre 3,2% un an plus tôt, soit un peu plus de 6 millions d’euros.

Dans l’ensemble du réseau, les cinq films les plus visionnés l’an dernier sont «Bad Boys for Life», «1917», «Sonic, le film», «Star Wars IX: L’Ascension de Skywalker» et «Tenet». Et si l’agenda des sorties est chamboulé par les fermetures de cinémas qui sont encore réalité dans de nombreux pays, Kinepolis capitalise sur les sorties confirmées pour 2021 telles que «Godzilla vs Kong», «Top Gun» ou encore le prochain James Bond «Mourir peut attendre» pour relancer la machine.

Des projets, mais pas de dividende

Alors que l’exploitant a lancé cette semaine au Luxembourg son , il annonce son intention de la décliner en Belgique. Côté français, Kinepolis prévoit l’ouverture d’un nouveau cinéma au cours de ce premier trimestre 2021 au centre commercial Waves-Actisud de Moulins-lès-Metz.

À noter que la construction des nouveaux complexes et le flux de trésorerie libre négatif ont gonflé l’endettement financier net de 23,1% à 513,3 millions d’euros. Aucun rebondissement pour les actionnaires qui ne recevront aucun dividende au terme de cet exercice on ne peut plus particulier.