Lars Goldhammer, Partner, International and Transaction Tax at EY Luxembourg. EY Luxembourg

Lars Goldhammer, Partner, International and Transaction Tax at EY Luxembourg. EY Luxembourg

Le marché des Fusions-Acquisitions (M&A) a connu un ralentissement en 2022, largement attribuable aux incertitudes des marchés de la dette et aux facteurs macroéconomiques actuels. Malgré tout, il y a des opportunités à surveiller de près. Quelles tendances se dessinent pour 2023?

Un contexte incertain

Les entreprises doivent faire face à une complexité supplémentaire lorsqu’elles évaluent des acquisitions potentielles. Les incertitudes liées à l’inflation et à la hausse des taux d'intérêts compliquent notamment la prévision des coûts liés aux opérations. En conséquence, le marché des fusions et acquisitions est devenu quelque peu morose en 2022, comme le montre le graphique ci-après. Malgré cela, des études réalisées par EY suggèrent que les entreprises sont toujours désireuses de conclure des transactions, bien que leurs volumes pourraient se voir réduits.

Fusions et acquisitions mondiales annuelles1.

Fusions et acquisitions mondiales annuelles EY Luxembourg

Fusions et acquisitions mondiales annuelles EY Luxembourg

Le capital-investissement comme force motrice

Les acheteurs de capital-investissement (private equity), poussés par l'abondance de dry powder, ont stimulé l'activité du marché en 2022, qui a été la deuxième année la plus importante en termes de transactions depuis 2007. Les valeurs de rachats et de sorties ont été respectivement supérieures de 50 % et 43 % à celles de 2015-2019. Au total, le private equity représentait plus de 40% de la valeur des transactions en 2022.

En 2023, le paysage pourrait être marqué par une hausse des co-investissements avec les Family Offices, qui démontrent un intérêt croissant pour les investissements directs et les actifs privés, en particulier en période d'incertitude.

La Tech : une constante

Le secteur technologique représentait 20 % de toutes les transactions en 2022. Si l'activité y est actuellement calme, nous nous attendons à voir un regain de fusions-acquisitions, de partenariats et d’alliances stratégiques autour, entre-autres, des données ou de la cybersécurité.

Les entreprises technologiques solides et financièrement stables continueront à saisir les opportunités de rapprochement avec des firmes prêtes à renforcer leurs capacités technologiques.

Les Fintech restent également une cible privilégiée pour les investisseurs, mais les pressions financières exercées sur ces dernières par les conditions actuelles du marché pourraient amener les banques à tirer profit d’une baisse des valorisations.

Soins de santé et sciences de la vie: une nouvelle ère de transactions en vue?

Avec 105 milliards de dollars de transactions réalisées l'année dernière, 2022 a été l'année la plus faible en matière de M&A pour les secteurs sciences de la vie et pharmaceutique depuis 2017.

Malgré cela, les perspectives semblent positives, comme en témoignent les récentes annonces de géants du secteur, dévoilant des opérations à hauteur de plusieurs milliards de dollars pour l’année 2023. De plus, le secteur biopharmaceutique détiendrait à lui seul plus de 1 400 milliards de dollars de capital non utilisé, un record absolu, selon EY.

Avec l'arrivée récente de Lars Goldhammer dans son partnership, EY Luxembourg est encore mieux équipé pour aider ses clients à s’adapter au climat économique actuel et à conclure leurs opérations M&A.

Lars Goldhammer a rejoint EY Luxembourg en tant que Partner au sein de l’équipe International Tax and Transaction Services, après plusieurs années au sein d’EY en Allemagne et à New York. Apportant plus de 20 ans d’expertise dans le conseil en M&A, Lars accompagne ses clients tout au long du processus de transaction, en particulier dans le secteur des banques d'investissement et du private equity.

Source: EY Analysis / Dealogic