Le siège de la Deutsche Bank, dans le quartier central des affaires de Francfort-sur-le-Main, en Allemagne. (Photo: Shutterstock)

Le siège de la Deutsche Bank, dans le quartier central des affaires de Francfort-sur-le-Main, en Allemagne. (Photo: Shutterstock)

La Deutsche Bank a revu ses perspectives de croissances à la hausse pour l’année 2021. Néanmoins, l’institution bancaire met en garde contre deux risques majeurs qui pourraient venir jouer les trouble-fêtes.

En hausse, mais. Le géant de la finance Deutsche Bank a publié le 25 novembre dernier son rapport consacré aux perspectives de croissance futures. En 2021, les analystes de l’institution bancaire tablent sur une croissance de 4% de l’économie américaine, de 5,6% en zone euro et de près de 9,5% en Chine. Le PIB mondial pourrait même, selon les auteurs du rapport, revenir à un niveau normal dès le second trimestre de l’année prochaine.

«Avec des taux d’efficacité dans la partie supérieure des attentes, cela ouvre la possibilité d’un retour à la normale beaucoup plus rapide que ce qui avait été prévu il y a seulement un mois», souligne l’économiste en chef du groupe, David Folkerts-Landau.

Deux risques majeurs

Cependant, si les analystes de la Deutsche Bank ont revu positivement leurs prévisions de croissance, en partie grâce aux annonces de Pfizer, Moderna et AstraZeneca quant à un potentiel vaccin contre la Covid-19, deux risques majeurs subsistent.  

Tout d’abord, souligne Deutsche Bank, l’hiver est une saison particulièrement propice à la propagation du virus et la production, la diffusion – ainsi que l’acceptation – du vaccin représentent encore une zone d’ombre importante. Dès lors, des retards pourraient subvenir et mettre à mal un rebond rapide de l’économie en 2021.

Ensuite, les chercheurs de la Deutsche Bank craignent également le fait que les mesures massives d’aides financières et de relance ne viennent déstabiliser un monde économique déjà vacillant.

«Nous voyons un risque croissant de perturbations financières à l’avenir du fait de la surévaluation croissante des actifs et de l’augmentation des niveaux d’endettement provoquée par la nécessité vers laquelle les mesures de stimulation des politiques monétaires et fiscales ont été orientées», avancent les chercheurs, qui ajoutent et concluent: «Les crises financières ont souvent été déclenchées par le passé dans de telles conditions, par le passage inévitable d’une politique d’assouplissement à une politique de resserrement, parfois à plusieurs années d’intervalle, mais qui pourrait surprendre plus tôt».