Créée en 2010, la plateforme Dayuse est disponible depuis dix ans au Luxembourg. À qui s’adressent ses services?
David Lebée. – «Nous avons catégorisé plus de 100 cas d’usage différents, réunis dans trois grandes familles. La première, c’est la partie ‘voyage et transit’. Elle désigne les voyageurs confrontés à de longues escales ou à des vols retardés ou annulés, et représente 40% de l’activité. La deuxième famille est celle du ‘loisir’. Un couple célébrant une occasion spéciale, des personnes désireuses de changer de décor… 40% de notre activité, là encore. Enfin, il y a l’aspect ‘business’, qui répond aux besoins de lieu de rendez-vous, pour une interview ou pour un entretien d’embauche, par exemple. 20% de l’activité, avec une montée en puissance depuis l’essor du télétravail.
La plateforme revendique 9.000 hôtels à travers le monde, dont une vingtaine au Luxembourg. Quel type d’établissements privilégiez-vous?
«Majoritairement des hôtels ‘premium’, du 3 au 5 étoiles, en veillant à avoir une diversification. D’un côté, les hôtels de chaînes, type Marriott, Hilton, Accor, etc. De l’autre, des boutiques-hôtels ou des hôtels trendy. Aux États-Unis, la majorité des établissements sont des hôtels de chaînes. En Europe, ce sont plutôt des boutiques-hôtels. Au Luxembourg, la proportion est toutefois moins importante.
Quelles sont les autres spécificités du marché local?
«De par sa position de carrefour européen, la clientèle est plutôt axée business. En 2024, nous avons généré entre 250.000 et 300.000 euros de revenus dans le pays.
Sur quoi repose votre modèle économique?
«Nous sommes porteurs d’affaires pour les hôtels, qui nous reversent une commission de l’ordre de 15-16%. Depuis 2010, nous avons réalisé environ 1 milliard d’euros de volume d’affaires, dont 185 millions en 2024. Depuis le Covid, notre croissance est de 30 à 35%. Nous avons clôturé l’année 2024 sur un chiffre d’affaires de 25 millions d’euros.
Quid des clients?
«Nous mettons l’accent sur la flexibilité. Un tiers des réservations s’effectuent le matin pour le jour même, un tiers la veille pour le lendemain, et un dernier entre J-1 et J-4. L’annulation sans frais est possible jusqu’au dernier moment.
Dayuse est disponible dans 29 pays. Quels sont les endroits où la plateforme marche le mieux?
«Depuis le lancement en 2010, nous nous sommes concentrés sur trois zones: Amérique, Europe et Asie Middle East. Entre ces trois zones, la répartition du chiffre d’affaires est assez homogène. Notre premier marché mondial, ce sont les États-Unis. Suivent l’Angleterre, la France, Singapour et Hong Kong. À partir de 2025, nous allons ouvrir des pays plus ‘techniques’, comme le Japon, l’Inde, la Corée du Sud et la Chine, peut-être à plus long terme.
Si vous deviez convaincre un hôtelier encore sceptique de vous rejoindre, que lui diriez-vous?
«Quand Airbnb et Uber sont arrivés sur le marché, ils ont perturbé leurs industries respectives. Ce n’est pas notre approche. L’hôtelier n’a en rien à modifier ses infrastructures, il s’agit uniquement de mieux monétiser ses espaces vides. Avant Dayuse, sauf à effectuer de gros investissements, un hôtel ayant un taux d’occupation de 100% n’avait aucun moyen de booster son chiffre d’affaires.»
Cet article a été rédigé pour l’édition magazine de , parue le 24 avril. Le contenu du magazine est produit en exclusivité pour le magazine. Il est publié sur le site pour contribuer aux archives complètes de Paperjam.
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