Cet été, Paperjam vous propose de vous évader chaque lundi avec une sélection d’hébergements insolites situés non loin du Luxembourg ou dans le pays même. De quoi vous donner des idées d’escapade. Ce lundi: le gîte Le Grand Large, installé sur la péniche Octopus, non loin du centre de Metz. 

Sapeur-pompier spécialisé dans le secours nautique (que ce soit en plongée ou en surface), Samuel Valensi a toujours eu une sensibilité particulière pour l’eau. Il adore véritablement celle-ci! Du coup, lorsqu’un de ses amis acheta voici quelques années une péniche de commerce en vue de la transformer et d’en faire son habitation, l’idée de se lancer le même genre de défi a fait son chemin dans sa tête. 

«J’avais proposé à cet ami de lui filer un coup de main pour les travaux. Mais il m’avait rétorqué: ‘Toi? Avec tes deux mains gauches?’ Il n’avait pas vraiment tort…», sourit Samuel Valensi (41 ans). «Il m’avait aussi glissé: ‘Plutôt que d’acheter une péniche pour la retaper, tu devrais plutôt aller jeter un œil du côté de Saint-Symphorien. Il y en a justement une déjà habitable à vendre…’» 

Coup de foudre et 90 euros/nuit

C’est comme ça que Samuel Valensi, son épouse Typhaine et leur famille (recomposée) de quatre enfants découvrirent Octopus. Et ce fut un vrai coup de foudre! «Pourtant, on avait été la visiter en novembre. En se disant: ‘Comme ça, notre avis ne sera pas tronqué par un éventuel rayon de soleil sur l’eau.’ Mais on a de suite trouvé cette péniche chaleureuse et pas du tout humide. Contrairement à ce qu’on pouvait penser au préalable. Et pour le prix d’un petit appartement en centre-ville, on avait une surface de vie de 160m².»  

 La terrasse privative de 20m² du gîte.  (Photo: Le Grand Large)

 La terrasse privative de 20m² du gîte.  (Photo: Le Grand Large)

Avec en bonus, un gîte qui était alors déjà à la location. «Il existe depuis 2014, je pense. Et quand nous avons repris Octopus en 2017, on l’a relancé tout de suite. Il est vrai qu’il y avait toujours des réservations à honorer et que l’ancien propriétaire nous y a un peu aidés aussi…», sourit Valensi. «Sur le moment, on ne s’est pas trop rendu compte de ce que cela signifiait de gérer un gîte. On ne pensait pas que cela demanderait autant de temps. Mais tout cela est largement compensé par les revenus qu’il génère.»

Parlons-en, du prix. 90 euros la nuitée, petit-déjeuner compris (avec des confitures maison et un jus de pomme bio du coin, notamment) pour ce gîte baptisé Le Grand Large. Sous la barre des 100 euros donc. On aurait tendance à trouver cela bon marché pour une surface habitable de 20m² et une terrasse privative de même taille.  Le tout au bord du canal de la Moselle, à quelques centaines de mètres du stade Saint-Symphorien, l’antre du FC Metz. 

Un logement de marinier réaménagé

«Nos clients ont un accès privatif, un ponton privatif», continue un propriétaire dont le bateau ne navigue pas et reste donc toujours à quai. «Le gîte est, en fait, l’ancien logement du marinier. Celui-ci a été, bien évidemment, réaménagé, modernisé. Avec une salle de bains qui a été refaite notamment, mais aussi un canapé, une télévision, un lit deux personnes (avec possibilité d’un lit d’appoint) et une cuisine équipée. Même si celle-ci ne sert pas très souvent…»

C’est assez logique, les gens réservant pour une courte durée préfèrent manger à l’extérieur et profiter ainsi d’un centre-ville messin qui n’est qu’à un quart d’heure à pied. Ou même à dix minutes si vous profitez des vélos mis à votre disposition par les propriétaires.

Si en période estivale la clientèle est souvent internationale, elle se révèle plutôt très locale lors des mois les plus froids.  (Photo: Le Grand Large)

Si en période estivale la clientèle est souvent internationale, elle se révèle plutôt très locale lors des mois les plus froids.  (Photo: Le Grand Large)

Un lieu assez original où dormir donc, si on a en tête de visiter la cité messine et son patrimoine architectural. Mais pas seulement. Car si en période estivale la clientèle se fait plus internationale, elle est avant tout locale durant les mois les plus froids de l’année. 

«Ce sont même parfois pratiquement des voisins, qui ont juste envie de changer un peu d’air le temps de quelques heures…», conclut le quarantenaire. Une manière, donc, de prendre le large, en restant à quai.