Le Private Equity est désormais présent dans toute l’économie: il ne se passe pas un jour sans que nous consommions des produits ou des marques qui appartiennent à des fonds de PE. Cette classe d’actifs revêt pourtant encore un formidable potentiel de développement.

Alors que le PE ne représente qu’une infime portion du total des actifs cotés en bourse, il est devenu un incontournable pour les investisseurs, et pas seulement pour son rendement supérieur. «Les investisseurs s’engagent durant plusieurs années, car ils croient à un projet entrepreneurial. Le risque étant accru tant par la concentration des investissements sur une stratégie particulière que par l’absence de liquidité, ces derniers bénéficient d’un rendement largement supérieur aux actifs cotés. Le PE génère donc une surperformance significative», précise Alexandre Schmitz, Head of Business Development ESG & Private Equity chez Degroof Petercam. Partiellement décorrélé des marchés, le PE apporte également une forme de stabilité à un portefeuille. «En investissant dans un fonds qui va financer des projets de développement et de croissance, l’investisseur a le sentiment de contribuer à quelque chose de concret.».

En investissant dans un fonds qui va financer des projets de développement et de croissance, l’investisseur a le sentiment de contribuer à quelque chose de concret.
Alexandre Schmitz

Alexandre SchmitzHead of Business Development ESG & Private EquityDegroof Petercam

  La diversification, secret d’un portefeuille idéal

 Selon l’appétit au risque, un portefeuille idéal devrait inclure une proportion de 5% à 30% de PE. Il est recommandé de privilégier une diversification importante en optant pour des stratégies variées, en répartissant ses investissements dans le temps à travers plusieurs vintages, dans des zones géographiques complémentaires et en variant les gestionnaires. «Il est alors possible de réduire les risques, car certaines stratégies sont davantage exposées à certains secteurs, comme les fonds à thématique, tandis que d’autres sont plus diversifiantes, comme le secondaire, et offrent un couple risque/return optimal.»

Quelles sont ces différentes stratégies? La plus importante est le buy out qui consiste à prendre des participations dans des sociétés pour en optimiser les opérations, les ratios financiers et l’activité commerciale, et ainsi y amener davantage de valeur.

La stratégie du secondaire, ou le rachat des participations dans les fonds de PE détenues par d’autres actionnaires, est particulièrement avantageuse, car elle s’accompagne souvent d’une décote de valorisation, puisqu’on offre une fenêtre de liquidité à un actionnaire, ce qui permet d’accéder à ces fonds en dessous de leur valeur comptable.

Le growth capital mise sur la prise de participations dans les entreprises qui disposent d’un fort potentiel de croissance. De son côté, le venture capital vise à soutenir les sociétés au début de leur activité en leur fournissant des capitaux. Un fonds de co-investissement viendra, lui, investir à côté d’un autre fonds de PE. Enfin, les fonds de fonds consistent à investir dans plusieurs autres fonds, tandis que les fonds thématiques s’intéressent à un secteur économique ou une zone géographique spécifique.

  Un conseil indispensable

Face aux 8.500 fonds en PE qui existent actuellement, dont un tiers en cours de commercialisation, il est fondamental de se faire accompagner dans la construction de son portefeuille. «Notre force est d’être en mesure d’identifier, de sélectionner et d’organiser l’accès aux meilleurs fonds dans chacune des stratégies. Pour permettre à notre clientèle de se faire sa propre opinion, il nous paraît fondamental de leur permettre de rencontrer les équipes de gestion.»

L’accès à ce club d’investisseurs est souvent réservé à des personnes expérimentées, qui comprennent bien les atouts et les contraintes du PE. Et il passe par la mise en place d’un véhicule juridique, souvent un fonds de droit luxembourgeois, par lequel la Banque collecte l’ensemble des engagements de la clientèle. «C’est un travail pluridisciplinaire qui implique une équipe de spécialistes aux compétences pointues. Cette expertise, engrangée depuis plus de quinze ans, se trouve au carrefour de trois activités phares de notre groupe: la gestion d’actifs, le Corporate Banking et l’Asset Services (la mise en place de fonds d’investissement). Nous exerçons les deux premières activités depuis près de 150 ans! Quant à l’Asset Services, cette équipe s’est développée de manière soutenue ces vingt dernières années et compte maintenant plus de 100 collaborateurs.»

Quant à l’Asset Services, cette équipe s’est développée de manière soutenue ces vingt dernières années et compte maintenant plus de 100 collaborateurs.
Alexandre Schmitz

Alexandre SchmitzHead of Business Development ESG & Private EquityDegroof Petercam

  Les fonds de Private Equity toujours plus populaires

 Depuis leur développement en Europe, et de se professionnaliser. Les pouvoirs publics l’ont compris depuis longtemps et ils s’en inspirent pour monter le financement d’activités jugées stratégiques, privatiser certaines activités ou développer des partenariats de type public-privé.

 «Ces fonds génèrent de la croissance auprès des sociétés européennes: nous en avons donc besoin pour accélérer le développement de nos entreprises, et créer les champions de demain».

 Les banques privées se doivent de développer leur offre et d’investir dans des profils spécialisés tout en comprenant les enjeux de la société de demain et en ciblant les meilleures équipes de gestion. Les critères de résilience et de durabilité sont désormais au centre des préoccupations de ces équipes. L’avenir du Private Equity passera aussi par l’investissement responsable.

Les différentes stratégies en Private Equity

Variety of private equity strategies Degroof Petercam

Variety of private equity strategies Degroof Petercam