Paulette Lenert a profité de la réception du Nouvel An du LSAP, ce vendredi 20 janvier, pour confirmer ce qui était attendu: elle se met officiellement au service de son parti en vue du scrutin législatif d’octobre 2023.

Le LSAP était le dernier des grands partis à organiser sa traditionnelle réception du Nouvel An. Cette dernière se tenait ce vendredi 20 janvier dans le sud-est du pays, à Schengen. Un lieu qui s’avère éminemment symbolique pour le parti de gauche.

Ce village dont le nom restera à jamais lié à une étape importante de la construction de l’Union européenne a ainsi, dans un premier temps, fourni un cadre idéal afin de rendre un hommage appuyé à l’eurodéputé socialiste , .

Et cela, avant de permettre, quelques minutes plus tard, à , l’actuelle vice-Première ministre et ministre de la Santé, de prendre la parole dans une région qui ne se situe qu’à un jet de pierre de son lieu de résidence (Remich).

Dans l’Est et non dans le Nord

Le discours de celle qui reste, dans les sondages, était très attendu. Ils étaient ainsi nombreux à espérer qu’elle se déclare à la disposition du parti afin de mener ce dernier lors des élections législatives d’octobre prochain. Et c’est exactement ce que l’ancienne magistrate a confirmé au micro. Une décision qu’elle a pris le temps de mûrement réfléchir, selon ses proches.

Vu les statuts du Parti ouvrier socialiste luxembourgeois, il faudra attendre le congrès prévu au début de l’été (fin juin ou début juillet) pour officialiser les listes et les têtes de liste en vue des législatives. Mais, sauf tremblement de terre, il semble désormais acquis que Paulette Lenert mènera le LSAP dans la circonscription de l’Est (et non du centre comme certains l’imaginaient). Et cela, aux côtés d’un collègue masculin (encore à déterminer), le parti ayant décidé de fonctionner avec des double-têtes de liste.

Le LSAP, la cible des autres partis

Avec cette annonce, celle qui était entrée sur la pointe des pieds dans le gouvernement en 2018 (avec la Protection des consommateurs mais aussi la Coopération et l’Action humanitaire comme attributions), avant de reprendre le ministère de la Santé en 2020 et d’être propulsée en pleine lumière par la pandémie, s’érige en possible candidate au poste de Premier ministre. Et cela, alors que ce sera sa première candidature à une élection électorale.

En octobre dernier, elle avait déclaré à Paperjam . Cela ne risque pas de changer, les autres partis pouvant désormais associer un visage au parti que .


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Les attaques et diverses pressions n’ont d’ailleurs déjà pas manqué ces dernières semaines envers le LSAP. Que celles-ci proviennent , de déi Gréng, ou .

«Quand j’entends ce que disent les autres partis, on peut penser que nous sommes un peu la cible à abattre en ce moment», expliquait , la co-présidente du LSAP. «Moi, ce que je retiens, c’est que les sondages semblent dire que nous sommes sur la bonne voie. De notre côté, nous n’allons pas passer notre temps à répondre à toutes les attaques. Pas question d’aller dans la surenchère. Le CSV? Il prédit depuis le début que cette coalition gouvernementale ne parviendra pas à travailler ensemble. Il ne fait donc que ressasser toujours la même rengaine…»

Les programmes arrivent

Dans les rangs du LSAP, un programme-cadre pour les élections communales est «presque prêt». Quant à celui pour le rendez-vous législatif, il se finalise actuellement dans les différents groupes de travail. Sans grande surprise, on a pu constater ce vendredi qu’il tournerait autour des cinq grandes priorités définies par le parti: le logement, le travail, l’éducation, la santé (et la sécurité sociale) et la transition énergétique.

«Il reste six mois avant les élections communales et dix mois avant les législatives. Beaucoup de travail nous attend donc encore. Mais nous sommes prêts pour cette année 2023!», concluait Francine Closener.