Pour Michel Reckinger, le paquet proposé par le gouvernement lors de la tripartite est validé. (Photo: Guy Wolff/Maison Moderne)

Pour Michel Reckinger, le paquet proposé par le gouvernement lors de la tripartite est validé. (Photo: Guy Wolff/Maison Moderne)

Le patronat ne voit rien à redire sur le paquet d’aides présenté par le gouvernement mercredi dans le cadre de la tripartite sur l’inflation. Les prochaines discussions viseront à les préciser, mais l’UEL prévoit déjà de signer l’accord lors de la réunion finale, prévue jeudi 31 mars.

 dans le cadre d’une tripartite, le gouvernement a présenté une série de mesures pour aider les entreprises et les ménages à faire face à l’explosion des prix de l’énergie.

L’indexation prévue pour avril est maintenue. Mais si une deuxième était déclenchée, , en août, elle serait reportée à avril 2023. Même chose en cas de double indexation en 2023. Un soutien destiné aux entreprises, qui bénéficieront aussi d’aides pour la transition énergétique. En contrepartie pour les ménages, un crédit d’impôt pour les plus défavorisés. Mais aussi une réduction du prix du carburant, un gel des loyers, une adaptation de la prime house pour l’assainissement des logements et l’adaptation du crédit d’impôt lié à la taxe CO2.

Le «package» doit encore être validé lors d’une prochaine réunion, jeudi 31 mars. Syndicats et patronat ont donc une semaine pour discuter des mesures en interne.

Critère de sélectivité

«Pour nous, il n’y a pas de problème, nous l’avons validé», assure le président de l’Union des entreprises luxembourgeoises, . «Ce que le Premier ministre a présenté, c’est un paquet. Soit tout est accepté, soit tout est remis en cause. Nous acceptons tout. Aux syndicats de voir ce qu’ils font. Sinon, le gouvernement prendra ses décisions.»

Il revient sur deux jours de réunions du comité de coordination tripartite. Le premier, «tout le monde a mis des chiffres sur la table en passant en revue tous les secteurs de l’économie, toutes les problématiques des ménages. Nous avons essayé d’avoir un consensus sur l’état des lieux.» Pour, le second, «discuter de ce qu’on devait faire».

Certaines propositions restent cependant floues, comme les aides aux entreprises. «Il y a des groupes de travail qui vont se réunir pour les définir.» Même si la base est claire: «un critère de sélectivité, pour les entreprises, tout comme les ménages (pour les autres aides, ndlr), qui sont dans le besoin». Il s’agira de définir un seuil de pertes liées à la hausse des prix de l’énergie à partir duquel les entreprises toucheront des aides. En plus de subventions pour «aider les entreprises à sortir des énergies traditionnelles». Tout en «restant dans le cadre européen» des financements autorisés.

Définir les aides, dans le cadre européen

. Les États membres pourront mettre en place des régimes permettant d’octroyer jusqu’à 35.000 euros aux entreprises touchées par la crise, actives dans les secteurs de l’agriculture, de la pêche et de l’aquaculture. Et jusqu’à 400.000 euros par entreprise touchée par la crise et active dans tous les autres secteurs. Ils pourront également compenser les prix élevés de l’énergie, l’aide par bénéficiaire ne pouvant excéder 30% des coûts éligibles, dans la limite de 2 millions d’euros à un moment donné.

Pour préciser ces aides et d’autres, des réunions sont prévues «avec neuf ministères, que nous allons à peu près tous voir d’ici jeudi». Auxquelles différents spécialistes de l’UEL participeront, selon leurs dossiers (finance, industrie, artisanat…).

Si «tout est ficelé» pour l’UEL, qui ne détermine pas de «lignes rouges» dans les négociations à venir, la situation semble différente du côté des syndicats.