La marche des moutons (Hämmelsmarsch) à l’ouverture de la Schueberfouer est une tradition inscrite au patrimoine immatériel du Luxembourg. (Photo: Nader Ghavami/Archives)

La marche des moutons (Hämmelsmarsch) à l’ouverture de la Schueberfouer est une tradition inscrite au patrimoine immatériel du Luxembourg. (Photo: Nader Ghavami/Archives)

Les Journées européennes du patrimoine sont chaque année l’occasion de découvrir de nouveaux lieux et savoir-faire traditionnels. Pour cette édition 2023, c’est le thème du patrimoine vivant qui est mis à l’honneur.

Les Journées européennes du patrimoine, à l’instar de la Fête de la musique, doivent leur paternité à l’ancien ministre de la Culture français Jack Lang. Depuis 1984, un rendez-vous annuel est donné pour sensibiliser le public au patrimoine, qu’il soit bâti ou immatériel. C’est justement cette voie du «patrimoine vivant» qui a été privilégiée pour la thématique de l’édition 2023 qui se déroule entre le 23 septembre et le 1er octobre.

Luxembourg, terre d’héritage

Pilotées par le ministère de la Culture, les Journées européennes du patrimoine construisent leur programmation sur un appel à projets. Cette année, 45 projets ont été retenus et sont présentés au public gratuitement sur l’ensemble du territoire.

«Actuellement quinze pratiques sont inscrites sur l’inventaire national et seront mises en valeur à l’occasion des Journées européennes du patrimoine», précise la ministre de la Culture, (déi Gréng). «Il s’agit par exemple de la procession dansante d’Echternach, de la construction de murs en pierres sèche ou encore l’irrigation traditionnelle des prairies (Fléizen).»

En plus d’un , toutes ces pratiques et traditions sont présentées à l’occasion d’ où plusieurs stands permettront de découvrir dans le détail ces pratiques traditionnelles.

Par ailleurs, cette année marque aussi le 20e anniversaire de la Convention Unesco, signée le 17 octobre 2003, et le quinzième anniversaire de la création de l’Inventaire national luxembourgeois.

Huit rendez-vous à ne pas manquer

Parmi les nombreuses activités proposées, dont voici quelques recommandations:

– La encore en activité, la Rackésmillen.

– Un , instrument dont se servent les enfants pour accompagner leurs chants lors de la Semaine sainte et qui remplacent les cloches des églises rendues muettes.

– , un site mystique dont la source aurait des pouvoirs de guérison pour les yeux.

– Une à Luxembourg, ancienne demeure du peintre luxembourgeois et témoin de l’architecture moderne qui a retrouvé tout son caractère grâce au travail de l’architecte Diane Heirend et des artisans impliqués.

– dans la vieille ville à Luxembourg et présentation du livre d’Arnaud De Meyer pour regarder autrement ce qui nous entoure au quotidien.


Lire aussi


–  par l’ensemble Ad Libitum dans la salle gothique du château de Hollenfels qui sera prochainement fermé pour restauration.

–  dans l’église sainte Barbe à Lasauvage.

–  à Remerschen.

Et chez nos voisins

Au total, 48 pays participent, aux Journées européennes du patrimoine. Si les éditions belges et allemandes sont déjà passées, la France organise ses . À Metz, ce sera par exemple l’occasion de visiter l’ancienne gare récemment restaurée et qui accueille les bureaux de l’Institut national de la statistique et des études économiques (Insee), le plan-relief qui représente la ville entre 1820 et 1850 au musée de la Cour d’or ou encore le Palais du gouverneur qui n’est ouvert au public qu’à l’occasion de ces Journées du patrimoine.

Notons aussi quelques autres possibilités de visites, comme la découverte de l’église Saint-Maximin à Boust, construite dans les années 1960 par l’architecte Georges-Henri Pingusson, le pont-écluse sud du couronné de Yutz, le parc du Haut Fourneau U4 à Uckange ou la Cité radieuse de Le Corbusier à Briey.