La culture de la création de valeur acquise chez IQ-EQ résonne comme une constante chez Pascal Rapallino. (Photo: Romain Gamba/Maison Moderne)

La culture de la création de valeur acquise chez IQ-EQ résonne comme une constante chez Pascal Rapallino. (Photo: Romain Gamba/Maison Moderne)

Près de cinq mois après sa sortie d’IQ-EQ et d’Astorg, Pascal Rapallino vient de rejoindre, en tant que partner, le groupe finlandais Verona, qui a récemment ouvert son multi-family office au Luxembourg.

Après 6 années «merveilleuses, mais réellement intenses» au côté de au sein du management du groupe IQ-EQ et quatre mois de vacances «pour recharger les batteries» depuis sa sortie en juin dernier de la société, Pascal Rapallino revient dans le secteur du family office (FO).

Une activité qu’il connaît bien pour l’avoir exercée depuis 2011, d’abord en tant que partner (head of private wealth/FO) chez Deloitte Luxembourg puis que group head of FO chez IQ-EQ. Il est d’ailleurs l’actuel président de la LAFO, l’Association luxembourgeoise du family office et co-chair du nouveau comité NED de la Luxembourg private equity & venture capital association 5LPEA).

Il prend donc la tête de Verona Multi Family Office (MFO), la nouvelle branche du groupe finlandais Verona, qui a reçu l’agrément de la CSSF en juin dernier.

Le cas Verona

Pour conjuguer ses deux mondes de prédilection que sont le FO et le private equity, tout en repartant pour un nouveau projet entrepreneurial – la culture de la création de valeur acquise chez IQ-EQ résonne comme une constante chez l’intéressé – Pascal Rapallino a donc choisi l’aventure Verona MFO.

Au sein de cette nouvelle entité, il exercera le rôle de managing partner et sera membre du group management board de Verona.

Pourquoi ce rapprochement avec Verona? «Je connais Marko Nokka (group CEO) – qui a fondé l’entreprise avec son épouse Sanna (CEO of tax & legal services) – ainsi que David Steinegger – ancien CEO de Lombard International et executive director de Verona MFO – depuis 6 ans. Et nous nous sommes rendu compte que nous partagions le même ADN entrepreneurial basé sur la qualité de services et la création de valeur pour nos clients et notre groupe.»

Verona est un groupe d’origine finlandaise. Il emploie actuellement près de 80 collaborateurs, principalement en Finlande et à Londres.

«L’activité était à l’origine, centrée sur le “tax & legal structuring” ainsi que sur des services de “consulting”. Verona s’étant tout de suite positionné comme le trusted partner de ses clients, pourquoi alors se cantonner au conseil et au structuring juridique et fiscal? D’autant que la demande était là», explique Pascal Rapallino. «Il était alors logique, dans l’optique d’un élargissement de l’offre de service, de se tourner vers l’activité de family office qui incarne parfaitement l’idée de trusted partner.»

Pour lui la meilleure juridiction pour accueillir un MFO est le Luxembourg.

Des ambitions internationales

Le processus conduisant à l’obtention de l’agrément a été mené par Kim Beal-Rose, le group chief operating officer, tout au long des deux années qui auront été nécessaires à sa finalisation.

«Si le Luxembourg a été choisi comme le centre névralgique de l’activité de family office du groupe Verona, la clientèle visée est internationale», détaille Pascal Rapallino. La firme veut développer sa clientèle «traditionnelle» d’origine scandinave, tout en travaillant l’Europe – Suisse, France, Belgique et Luxembourg – et le Moyen-Orient, en visant particulièrement les «entrepreneurs».

Mais également les sportifs, une clientèle que le groupe a développée au fil des ans. Il compte dans son portefeuille des champions dans toutes les disciplines. Et particulièrement dans le tennis et la Formule 1.

Verona MFO va offrir les services classiques que l’on attend d’une boutique dans le secteur: «être un coordinateur global et accompagner nos clients en agrégeant des partenaires aux services à forte valeur ajoutée.»

C’est dans la création de valeur que se trouve l’élément différenciateur: «nous voulons créer un partenariat avec nos clients, nous développer avec eux. Nous continuons à leur fournir l’accompagnement patrimonial et professionnel aux problématiques polymorphes, mais aussi du co-investissement dans un cadre de “club deal”, principalement en private equity et dans l’immobilier. Nous ne fournissons pas de services de gestion d’actifs financiers, nous sommes sur de l’accompagnement et de la structuration du développement des activités de nos clients ainsi que sur des projets d’investissement en direct. Et c’est pour cela que nos clients viennent nous voir.»

Fermement ancré au Luxembourg, Verona veut combiner croissance organique et croissance externe «pour grandir et toujours amener plus de services à valeur ajoutée à nos clients». Sur ce dernier point, sans en dire plus, Pascal Rapallino évoque des projets vers Monaco, la Suisse et le Moyen-Orient.

Pour ce qui est de la croissance organique, Verona veut se positionner comme une plateforme à laquelle s’agrégeraient des talents venus de l’écosystème du family office et du wealth management «qui grandiront avec nous».

Au Luxembourg, Verona emploie, «pour l’instant», quatre personnes. Un effectif que Pascal Rapallino entend développer rapidement.

Cet article est issu de la newsletter Paperjam + Delano Finance, le rendez-vous hebdomadaire pour suivre l’actualité financière au Luxembourg.