Le ministre d’État Xavier Bettel a répondu à Déi Lénk, mais en mettant à mal leurs espoirs de voir la situation évoluer. (Photo: Edouard Olszewski/Archives)

Le ministre d’État Xavier Bettel a répondu à Déi Lénk, mais en mettant à mal leurs espoirs de voir la situation évoluer. (Photo: Edouard Olszewski/Archives)

Déi Lénk est furieux que deux de ses spots électoraux ne soient pas diffusés par RTL, car enregistrés en français. Deux de ses députés ont interpellé le ministre d’État Xavier Bettel, qui a répondu que le gouvernement n’avait pas, à ce stade, de prise sur ce dossier.

Déi Lénk devra faire le deuil de la diffusion de deux de ses spots électoraux. Des spots enregistrés par deux candidats dans le cadre de la campagne des élections européennes que RTL refuse de diffuser, car ils sont en français en non en luxembourgeois. Un spot du parti Volt a subi le même sort.

et , deux des chefs de file de Déi Lénk, en ont avalé leur café de travers et ont réagi au quart de tour sur les réseaux sociaux, . «Le français est tout de même une des langues officielles de ce pays», a indiqué David Wagner. «De plus, tous les électeurs inscrits au Luxembourg ne sont pas nécessairement luxembourgophones.»

L’Alia demande la diffusion

Interpellée, l’Autorité luxembourgeoise indépendante de l’audiovisuel (Alia) a demandé par écrit à RTL de diffuser les spots bannis. Mais RTL a campé sur ses positions, justifiant par communiqué que les règles avaient été établies en leur temps et approuvées par les partis et l’Alia, et que les fiches techniques n’avaient fait l’objet d’aucune remarque.

À ce stade donc, «RTL est d’avis qu’un changement des règles de dernière minute crée une inégalité de traitement entre les partis». Estimant que certains partis auraient sans doute aimé enregistrer des spots dans une autre langue que le luxembourgeois, mais ne l’ont pas fait, car soucieux de respecter les règles.

Il n’appartient pas au gouvernement de commenter les négociations et échanges d’une instance indépendante.

Xavier Bettelministre d’État

Les deux députés ont donc posé une question en urgence au ministre d’État , en charge des Médias. Celui-ci a douché leurs espoirs de voir la situation évoluer en leur faveur. Il rappelle, dans sa réponse,  que c’est à la demande des partis que l’organisation de la campagne et les négociations entre les partis et les médias ainsi que l’accord sur les critères ont été confiés pour la première fois à l’Alia.

Et qu’elle a été l’interlocuteur exclusif des partis et des médias. «Il n’appartient pas au gouvernement de commenter les négociations et les échanges d’une instance indépendante», souligne encore Xavier Bettel.

Qui rappelle aussi que la convention entre l’État et CLT-UFA/RTL Group «ne contient pas d’obligation sur la diffusion de spots électoraux et ne donne pas d’indication sur la diversité linguistique». Néanmoins, «les inquiétudes sur la diversité linguistique seront examinées et feront partie des discussions menées avec CLT-UFA/RTL Group dans le cadre de la renégociation du contrat de concession prévue par l’accord de coalition».