2023 verra se concrétiser une série de nouveaux projets hôteliers, avec à la clé un accroissement des capacités d’accueil.   (Photo: Lala La Photo, Keven Erickson, Krystyna Dul/Archives)

2023 verra se concrétiser une série de nouveaux projets hôteliers, avec à la clé un accroissement des capacités d’accueil.   (Photo: Lala La Photo, Keven Erickson, Krystyna Dul/Archives)

Près de 350 nouvelles chambres en 2023, sans compter les nombreux projets d’envergure qui se profilent pour les années suivantes: les capacités hôtelières luxembourgeoises sont en pleine expansion, alors que la demande fluctue.

Entre l’ place Hamilius, le face à la gare et l’ à Weiswampach, l’année 2023 devrait voir trois projets hôteliers d’envergure se concrétiser au Luxembourg, apportant au moins 326 nouvelles chambres sur le marché.

Assurément, l’hôtellerie poursuit son développement au Luxembourg malgré un contexte post-pandémie particulier. D’un côté, la clientèle de loisirs a signé après deux années de pandémie avec un penchant marqué pour le tourisme de proximité. D’un autre côté, la clientèle d’affaires pourvoyeuse de chambres en semaine est également de retour, mais avec . Le développement des outils de vidéoconférence et la conscientisation environnementale freinent la reprise sur ce segment.


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Actuellement, le Luxembourg compte 223 hôtels et 7.678 chambres. A-t-il par conséquent besoin de davantage de capacités?

Oui, affirme le ministre du Tourisme,  (DP), qui souligne qu’«avant la crise, lors de congrès à Luxembourg-ville, il existait des difficultés à trouver des chambres d’hôtel disponibles, et les hôtes étaient parfois contraints d’aller au-delà des frontières».

En 2021, 1,26 million de nuitées touristiques ont été enregistrées au Luxembourg, dont 69% dans la région centre. Celle-ci concentre 42%  des structures d’hébergement et 60% des chambres.

Nous nous interrogeons pour les week-ends: y aura-t-il suroffre et impact sur les prix?
François Koepp

François Koeppsecrétaire généralfédération Horesca

«L’ouverture de nouveaux établissements nous ravit, c’est un développement logique pour répondre à la demande en chambres lors de congrès et de manifestations. Nous nous interrogeons toutefois pour les week-ends: y aura-t-il suroffre et impact sur les prix?», développe , secrétaire général de la fédération Horesca.

Mélange des genres

D’autant que les solutions d’hébergement chez des particuliers s’ajoutent à l’offre hôtelière. Les annonces pour des chambres, studios ou appartements sont légion sur le portail Booking.com, initialement axé sur les hôtels. Quant à Airbnb, un certain mélange des genres y est perceptible avec, au Luxembourg, des offres de chambres d’hôtel qui côtoient celles d’hébergement seul ou chez l’habitant sur la plateforme.

«Airbnb est une concurrence déloyale», attaque , directeur général de l’hôtel Le Royal. Même son de cloche du côté de François Koepp, qui s’impatiente d’ailleurs de voir entrer en vigueur.

À cela s’ajoute le développement de l’offre d’, un marché de niche, certes, mais qui cible clairement la clientèle de loisirs.

«Luxembourg for Tourism fait le nécessaire pour attirer de nouveaux visiteurs et acquérir de nouveaux marchés, je pense notamment à la Suisse, mais aussi aux pays limitrophes dans un rayon de 300km», commente François Koepp.

Un pipeline bien rempli

L’appétit pour les nouveaux projets hôteliers ne semble en tout cas pas se tarir: au total, près de 1.000 nouvelles chambres devraient sortir de terre dans les prochaines années au Luxembourg. 2024 devrait voir se concrétiser une kyrielle de nouveaux projets: et pour citer les principaux. L’année suivante, avec 150 chambres, puis en Ville Haute.

Car malgré l’attention portée aux projets d’envergure, des hôtels de plus petite capacité sont aussi en cours de développement. C’est le cas notamment de la Enfin, d’autres projets lointains se profilent à l’horizon sans échéances précises. Il s’agit notamment de l’hôtel attendu dans un projet mixte et celui prévu dans le développement de Codic , à la Cloche d’Or.

La capacité hôtelière manque encore dans les régions, il est important pour nous de développer les capacités d’accueil en zone rurale.
Lex Delles (DP)

Lex Delles (DP)ministre du Tourisme

«La capacité hôtelière manque encore dans les régions, il est important pour nous de développer les capacités d’accueil en zone rurale», insiste Lex Delles. Les Ardennes totalisent actuellement 52 hôtes, auberges et pensions. C’est deux fois plus que le Mullerthal, tandis que la Moselle en compte 21, selon les données du Statec.