En décembre dernier, les prix ont augmenté de 5,4% au Luxembourg sur un an contre 5,9% , a annoncé , ce lundi 9 janvier. Ce recul annuel du taux d’inflation est la conséquence d’.

À la pompe en décembre, les automobilistes ont déboursé 11,5% de moins pour un litre de diesel et 12,3% de moins pour un litre d’essence. Le montant de la facture pour le mazout de chauffage a reculé de 18%. Mais malgré cette baisse en comparaison mensuelle, les prix des produits dérivés de l’or noir restent très importants dans le panier de l’indice des prix à la consommation nationale, en comptant pour 15,8% du panier par rapport à décembre 2021.

L’indexation des salaires attendra

Conséquence directe de cette baisse, la prochaine indexation des salaires va attendre. En juillet dernier, en élaborant un scénario central, le Statec estimait qu’une . Pour le moment, avec ce recul du taux d’inflation et taux annuel d’inflation sous-jacente perdant 0,3 point pour s’établir à 4,6% en décembre, le mécanisme d’indexation ne se déclenchera pas.

Plus techniquement, l’indice général du mois de décembre exprimé en base 100 en 2015 se chiffre à 117,06 points. La moyenne semestrielle de l’indice raccordé à la base 1.1.1948 passe de 963,34 à 963,76 points. «La prochaine indexation sera donc déclenchée lorsque la valeur de 964,64 sera atteinte», précise le Statec dans sa dernière analyse, sans dater précisément quand cette tranche indiciaire sera franchie.

Pour rappel, l’indexation initialement prévue en juillet dernier, et reportée conformément à un accord tripartite, sera automatiquement déclenchée le 1^er avril prochain. Ce qui mettra fin au mécanisme de compensation créé pour aider les ménages et indirectement aider les employeurs, le crédit d’impôt énergie (CIE).

Légumes et poissons frais plus onéreux

Si les prix des produits pétroliers ont baissé, ce n’est pas le cas de l’ensemble des autres éléments du panier de la consommation. Sauf en ce qui concerne les tarifs de l’accueil dans les structures d’éducation non formelle (-15% suite à l’entrée en vigueur de la loi sur la gratuité de l’éducation non formelle), de nombreux éléments sont en hausse.

Dans le caddie des résidents, les prix de l’alimentation marquent une hausse de 0,5% en comparaison annuelle. Les plus fortes hausses par rapport au mois précédent sont constatées pour les légumes frais (+5,1%), le poisson frais (+4,8%), la nourriture pour bébés (+2,7%) et les céréales pour le petit-déjeuner (+2,2%). Les prix pour les fruits frais (-2,4%), le pain (-0,5%) et la viande de porc (-1,4%) se sont par contre repliés par rapport à novembre. En comparaison annuels, les prix alimentaires sont supérieurs de 11%.

Les prix des billets d’avion s’envolent

Du côté des services, des hausses de prix (+0,4%) pour les repas et les boissons consommés dans les restaurants et cafés ont été relevées. Par ailleurs, en cette fin d’année, des mouvements saisonniers ont une forte influence inflationniste sur le résultat global. Ainsi, en raison des vacances scolaires, les prix des billets d’avion se sont envolés de 30,1% par rapport au mois de novembre. Pour les voyages à forfait, le décollage des prix s’est limité à 10,3%. Suite à des promotions en décembre, les offres de télécommunication multiservices affichent un recul de 7,3% par rapport à novembre.

Maigre consolation, les boissons alcoolisées ont diminué de 0,9% par rapport à novembre suite à des actions promotionnelles pour les fêtes de fin d’année sur les prix des spiritueux et liqueurs (-2,5%) et du vin (-1,4%, vin mousseux compris).