Jos Dell, président de l’OAI; Étienne Schneider, vice-Premier ministre et ministre de l’Économie; Lydie Polfer, bourgmestre de la Ville de Luxembourg; S.E. Mme Martine Schommer, ambassadeur du Grand-Duché de Luxembourg à Paris; Pierre Hurt, directeur de l’OAI; Carlo Thelen, directeur général de la Chambre de commerce; Marc Feider, vice-président de l’OAI et Sala Makumbundu, secrétaire générale de l’OAI. (Photo: OAI)

Jos Dell, président de l’OAI; Étienne Schneider, vice-Premier ministre et ministre de l’Économie; Lydie Polfer, bourgmestre de la Ville de Luxembourg; S.E. Mme Martine Schommer, ambassadeur du Grand-Duché de Luxembourg à Paris; Pierre Hurt, directeur de l’OAI; Carlo Thelen, directeur général de la Chambre de commerce; Marc Feider, vice-président de l’OAI et Sala Makumbundu, secrétaire générale de l’OAI. (Photo: OAI)

Dans le cadre du Mipim, qui se termine aujourd’hui, Paperjam.lu a rencontré les représentants de l’Ordre des architectes et des ingénieurs-conseils (OAI) présents sur le stand de la Chambre de commerce. L’occasion de discuter des enjeux d’un tel salon pour l’OAI et ses membres.

L’OAI est présent depuis trois ans sur le stand luxembourgeois du Mipim. Pourquoi est-ce important pour vous d’être là?

 (directeur de l’OAI). – «Le Luxembourg a l’avantage de présenter sur son stand toute la chaîne du secteur de l’immobilier, des banquiers aux constructeurs, en passant par les développeurs, les avocats, les assureurs, les architectes, les ingénieurs. Il est donc essentiel que l’OAI soit présent pour représenter ses membres et leur savoir-faire.

 (président de l’OAI). – «Au Mipim, il y a peu de projets en développement. Ce sont surtout des négociations pour des projets en cours de finalisation. Le Mipim est donc l’occasion de ficeler les contrats qui sont préparés depuis des mois, en mettant autour de la table investisseurs, développeurs, organismes financiers et avocats. Il est important que l’OAI défende le rôle de ses membres dans ces projets. Nous pouvons vendre des services, pas que de l’immobilier.

Sala Makumbundu (secrétaire générale de l’OAI). – «Même si, en tant qu’architectes ou ingénieurs, il est clair que ce n’est pas ici que nous allons recevoir de nouvelles commandes, il est important d’être présent pour le networking.

Comment l’OAI présente le travail de ses membres sur le stand?

P.H.: «Nous disposons d’un comptoir où nous sommes physiquement présents pour interagir avec les visiteurs. Nous présentons également nos livres ‘Design First, Build Smart et qui mettent en avant à la fois le fait que nous sommes à la pointe de la qualité et la diversité des projets qu’on trouve sur notre territoire.

Ce n’est donc pas une démarche très agressive au niveau commercial ou marketing…

P.H.: «Contrairement à d’autres pays, le Luxembourg ne cherche pas à être agressif ou très séducteur envers les investisseurs, car nous n’en avons pas vraiment besoin. Nous ne sommes pas spécialement de beaux parleurs, mais nous sommes de bons penseurs. Nous préférons mettre l’accent sur la qualité des services que nous offrons, la qualité de nos bâtiments et leur haut niveau de construction, notamment en ce qui concerne les normes passives ou la qualité environnementale.

Il est intéressant pour nous de voir les différents acteurs du Luxembourg dans un autre contexte. 

Jos DellprésidentOAI

J.D.: «L’accent est plutôt mis sur le networking et la rencontre. Il est intéressant pour nous de voir les différents acteurs du Luxembourg dans un autre contexte. Cela permet d’aborder les sujets d’une autre manière. C’est d’ailleurs pour cela qu’il n’y a presque pas de maquettes sur notre stand, mis à part celle de Belval, mais des tables et des petits salons pour accueillir différentes discussions.

Sur une foire, la comparaison entre stands est inévitable. Quels sont les atouts que le Grand-Duché peut mettre en avant?

P.H.: «Avec le Kirchberg, Belval et maintenant Schifflange, nous avons beaucoup appris de ces projets d’envergure. Je pense que nous avons une vraie plus-value à mettre en valeur à ce niveau-là. Par ailleurs, nous avons l’avantage par rapport aux autres pays de nous présenter de manière collégiale, sur un même stand et non pas comme les autres pays de manière séparée. Cela montre que nous sommes déjà capables de nous entendre entre nous, de ne pas avoir de conflits entre les différents corps de métier et que nous savons travailler main dans la main. C’est un atout important qu’il faut mettre en avant.

J.D.: «Le livre ‘Design First, Build Smart’ montre que le Luxembourg s’engage pour un développement durable de son environnement bâti, même si la pression liée au foncier est très forte. C’est aussi un atout important.

Est-ce que le salon est aussi pour vous l’occasion de pousser vos membres à l’export?

P.H.: «Nous avons bien entendu des contacts avec nos homologues allemands et français qui s’occupent de ces questions d’export. Nous échangeons avec eux de manière active et renforçons nos relations à l’occasion du salon. Nous cherchons aussi à entrer en contact avec les villes qui organisent des concours pour que nos membres aient la possibilité de participer à ces concours internationaux ou de prendre part au jury. Le Luxembourg est un pays très ouvert, qui accueille beaucoup d’étrangers dans la profession et les concours. Il serait bien de penser à la réciprocité de cet accueil. C’est ce que nous essayons de provoquer.

Nous avons le savoir et une grande volonté de réaliser les projets en économie circulaire, qui sont des cartes à jouer par rapport à d’autres pays.

Marc Feidervice-présidentOAI

Marc Feider (vice-président de l’OAI). – «Au Luxembourg, nous n’avons pas de grandes entreprises qui pourraient prendre les architectes et les ingénieurs-conseils avec elles dans leurs projets à l’export, comme cela se fait en France par exemple. Mais nous avons le savoir et une grande volonté de réaliser les projets en économie circulaire, qui sont des cartes à jouer par rapport à d’autres pays qui ne sont pas au même niveau que nous sur ces questions.

S.M.: «Nous devons travailler contre des préjugés qui existent sur le Luxembourg. Lorsqu’on présente nos livres, les personnes sont souvent étonnées de la diversité de nos projets.

Mais il y a tellement de travail déjà au Luxembourg. Est-ce vraiment une attente de vos membres?

S.M.: «Il y a toujours un intérêt et une certaine excitation à travailler à l’international. De plus, pour quelques typologies de bâtiments, nous sommes obligés de réaliser les projets à l’international si on veut acquérir une certaine expérience, car nous n’avons pas l’occasion d’en construire plusieurs au Luxembourg à cause de la petite taille du pays.

M.F.: «Nos membres ont toujours travaillé à l’international, même si cela était à petite échelle. Il y a eu, par exemple, plusieurs projets réalisés par des ingénieurs en Afrique.

Le Luxembourg est présent au Mipim depuis 17 ans.

Pierre HurtdirecteurOAI

Est-ce que vous serez là l’année prochaine?

P.H.: «Certainement! Le Luxembourg est présent au Mipim depuis 17 ans. C’est Agora qui avait initié la présence. Puis, il y a eu le stand de la Chambre de commerce, qui a pris chaque année un peu plus d’importance. L’OAI participe au Mipim pour la troisième année, et nous allons continuer à être présents dans les années à venir. Notre participation à ce salon permet de renforcer notre présence internationale et de continuer le dialogue. Il nous reste encore beaucoup de travail à faire.»