Cela fait évidemment un peu désordre: alors que , l’Union nationale des étudiant-e-s du Luxembourg (Unel) et le syndicat SEW/OGBL les invitent à rester chez eux. Un appel au boycott qui fait suite à une rupture du dialogue avec le ministère de l’Éducation nationale.
Trop de questions, pas assez de réponses
«Ce n’est pas un appel au boycott», tient de suite à nuancer Vicky Reichling, porte-parole de l’Unel. «Ce que nous proposons c’est que les étudiants qui estiment que leur sécurité n’est pas garantie dans leur établissement, ou qui ont peur, puissent rester chez eux sans être sanctionnés. Nous invitons donc les professeurs à faire preuve de clémence si cela est le cas.»
Les deux syndicats déplorent une rupture du dialogue avec le ministère de l’Éducation nationale, eux qui quelques jours plus tôt avaient demandé que tous les cours soient facultatifs, cela «dans une prise de position commune jamais vue auparavant au niveau de l’enseignement». Vicky Reichling déplore «ne pas avoir eu de réponse du ministère à de nombreuses questions, notamment quant à une journée de repêchage pour les étudiants des formations professionnelles. Ou encore par rapport à certaines modalités très pratiques, aux risques d’inégalités entre les étudiants… Il est certain que nous sommes en crise, qu’il faut parfois aller vite. Mais ce n’est pas pour autant qu’il ne peut pas y avoir du tout de dialogue. On a espéré un geste jusqu’au dernier moment, retardé l’envoi de notre communiqué de presse, mais c’était en vain…»
Pas de rentrée à deux vitesses
Contacté par Paperjam, le ministère s’en tient à la logique qui est la sienne dans le cadre de la stratégie de sortie de confinement: il ne peut y avoir de rentrée scolaire à plusieurs vitesses. «La décision du gouvernement se fonde sur le principe que, si les conditions permettent une reprise, celle-ci vaut pour tous les élèves. Dans la même logique, si les conditions ne le permettent pas, aucun élève ne peut regagner l’école. La reprise n’est donc pas facultative, et ne peut donc être laissée au choix des élèves ou des parents», explique le cabinet du ministre.
Une position totalement opposée à celle des deux syndicats.