« Il faut faire se déplacer des personnes, pas des véhicules », a souvent souligné le ministre de la Mobilité et des Travaux publics François Bausch, notamment lors multiples présentations ayant eu lieu en 2022 dans le cadre du PNM (Plan national de Mobilité) 2035. Et tout récemment, il a présenté, avec la ministre de l’Intérieur, Taina Bofferding, en charge notamment des prérogatives urbanistiques communales, un nouveau cadre de référence pour un apaisement de la circulation dans les localités. 15 fiches thématiques s’adressent notamment aux communes et à leurs bureaux-conseils. Retrouvez l’article.
Pour arriver à ces nouvelles lignes directrices, un groupe de travail dédié, présidé par la Direction de la planification de la mobilité du MMTP, a collaboré étroitement avec l'Administration des ponts et chaussées et pris conseil auprès de la Direction de l'aménagement communal et du développement urbain du ministère de l'Intérieur.
Déjà présent dans les coulisses de la précédente circulaire il y a 10 ans, le bureau Schroeder & Associés a apporté son appui technique, entre autres pour l’élaboration de la brochure fouillée et illustrée qui accompagne la version 2023. Y ont ainsi contribué Jacques Dostert, géographe, Max Backes, cadre dirigeant et Jean-Luc Weidert, ingénieur-associé et aménageur-urbaniste, tous attachés au service MDI (Mobilité, Développement urbain et Infrastructures de transport) du bureau d’ingénieurs-conseils.
Adrien Stolwijk, ingénieur-associé à la tête du MDI : « En conseillant de multiples communes, notre expérience de terrain nous donne une certaine légitimité, que nous challengeons sans hésiter, par exemple en sollicitant la participation des habitants et en allant expliquer les choses sur place, pour un projet de quartier, de shared-space, de voies de liaison ou de sécurisation ».
Des disciplines au service de la conception
Max Backes explique : « C’est un vrai changement de paradigme car, désormais, la structuration du réseau ne se fait plus uniquement en fonction du statut de la voirie, étatique (route nationale, chemin repris) ou communale. Ainsi, les nouvelles lignes directrices s’appuient sur une classification fonctionnelle que l’on retrouve dans le PNM 2035, et structurent l’espace selon l’usage qu’on peut donner aux voiries dans l’agglomération, une vocation de liaison, de distribution, de desserte locale sans trafic de transit. Il y a donc dès maintenant une panoplie élargie de possibilités d’apaisement. Par exemple, en respectant les lignes directrices sur les routes de distribution à statut étatique, la longueur du tronçon à apaiser peut être définie par les responsables communaux sans devoir respecter une longueur maximale. »
Concrètement, l’objectif poursuivi par l’«apaisement de la circulation» dans les localités est aussi d’améliorer la sécurité routière, de promouvoir la mobilité active et de créer des espaces publics accueillants. Il s’agit donc aussi de mieux intégrer les considérations urbanistiques et paysagères dès la planification de nouveaux quartiers, de concevoir des espaces partagés permettant à tous les usagers de cohabiter dans un environnement sécurisé, durablement développé, végétalisé et convivial, illustration du « vivre ensemble ».
Ainsi, la conjonction de disciplines au service d’une vision globale donne une opportunité de revaloriser les centres de localités, de structurer les concepts de mobilité, de réorganiser l’espace public (concepts paysagers, places de rencontre, zone apaisée à 30 ou 20 km/h…), d’améliorer la sécurité, de proposer de nouvelles fonctions pour des bâtiments existants ou encore de créer de nouvelles structures dans un concept urbanistique novateur. « On peut notamment créer des raccourcis réservés à la mobilité active, intégrer un maillage entre pistes cyclables et espaces piétonniers pour des liaisons naturelles entre quartiers, activer un filtre modal avec un détour pour les automobilistes… Ce qui compte, c’est de rencontrer les divers scénarios de déplacement, dans la sécurité renforcée pour tous, et de donner à tous les usagers et résidents une meilleure qualité de vie ».
Dans cet esprit, les équipes du bureau d’ingénieurs se proposent de conseiller les responsables communaux dans l’élaboration de concepts cohérents d’apaisement de trafic local, tenant compte des nouvelles lignes directrices en vue de recevoir l’avis favorable des instances étatiques.
Cette conception globale du développement urbain est bien dans l’approche multidisciplinaire et participative qui est dans l’ADN de Schroeder & Associés et qui intègre sa stratégie d’entreprise socialement responsable.