Des œuvres d’artistes confirmés, comme ici Tony Cragg avec  Points of View  (2010), sont présentées à l’occasion de ce parcours dans la ville d’Esch-sur-Alzette.  (Photo: Lukas Roth)

Des œuvres d’artistes confirmés, comme ici Tony Cragg avec Points of View (2010), sont présentées à l’occasion de ce parcours dans la ville d’Esch-sur-Alzette.  (Photo: Lukas Roth)

À l’occasion d’Esch2022, la Ville d’Esch-sur-Alzette a confié à Alex Reding la mise en place d’un parcours de sculptures à travers la ville. Une occasion unique d’admirer des œuvres d’art dans l’espace public et de découvrir les institutions culturelles devant lesquelles elles sont installées.

La formule n’est pas nouvelle: il y a quelques années, le Casino Luxembourg avait organisé les manifestations «Sous les ponts, le long de la rivière» dans la vallée de la Pétrusse et la ville de Münster en Allemagne accueille régulièrement, par exemple, Skulptur Projekte, un parcours de sculptures dans l’espace urbain. Mais ce sera la première fois qu’une telle exposition se déroule à Esch-sur-Alzette. On doit cette initiative à , par ailleurs galeriste à Luxembourg et fondateur de Nosbaum Reding Gallery, qui, le temps de «Nothing is permanent», devient commissaire d’exposition et rassemble une volée d’artistes de renommée internationale aux côtés d’artistes luxembourgeois confirmés.

«L’ambition est de présenter à ciel ouvert des œuvres de grande qualité à un public le plus large possible, tout en incitant les visiteurs à venir découvrir les lieux culturels de la ville d’Esch-sur-Alzette dont de nombreux ont ouvert à l’occasion de cette année culturelle», explique Alex Reding.

Sur la liste des artistes invités: Tony Cragg, Wim Delvoye, Katinka Bock, Stephan Balkenhol, Barthélemy Toguo, Erwin Wurm, mais aussi Martine Feipel et Jean Bechameil, Tina Gillen, Hisae Ikenaga ou Claudia Passeri, entre autres. Au total, ce sont pas moins de 23 œuvres qui sont disséminées tout au long du parcours, installées devant ou à proximité de bâtiments emblématiques de la ville (hôtel de ville, Justice de paix…) ou d’institutions culturelles (Konschthal, Bridderhaus, Musée de la résistance…).

«Le thème que nous avons choisi n’est pas à lire de manière négative, mais bien comme une forme de résilience, de capacité à renaître de ses cendres. Jusque dans les années 1960, Esch était la métropole du fer et tirait toute sa puissance et sa richesse de l’industrie sidérurgique. Aujourd’hui, cette industrie a quasiment disparu et le savoir et la recherche ont pris le relais avec la présence de l’Université et des organismes de recherche. Par ailleurs, la ville est résolument tournée vers l’avenir avec le développement de grands projets urbains. Le choix de ce thème souligne le caractère positif du changement, un moment de renaissance, une évolution constructive tournée vers le vivre-ensemble.»

Le choix du titre est aussi un hommage à Michel Majerus, puisque emprunté à l’une de ses œuvres. «Nous célébrons cette année le vingtième anniversaire de la disparition accidentelle de Michel Majerus, né à Esch-sur-Alzette. Lui rendre hommage me tenait particulièrement à cœur», souligne Alex Reding. Sa grande peinture «Newcomer» (1999) sera d’ailleurs exposée à la Konschthal.

Plus d’un tiers des œuvres ont été produites spécialement pour cet événement, pour un montant de plus de 500.000 euros. À proximité de chaque œuvre, les visiteurs trouveront un QR code qui, une fois scanné, leur donnera accès à des explications sur l’œuvre. Par ailleurs, un catalogue et un site internet sont également réalisés pour accompagner le projet.

Inauguré le 16 juin, le projet se déroule jusqu’au premier week-end de l’Art Week, le 13 novembre.