Les suricates figurent parmi les 200 espèces d’animaux hébergées au sein du Parc Merveilleux. (Photo: Shutterstock)

Les suricates figurent parmi les 200 espèces d’animaux hébergées au sein du Parc Merveilleux. (Photo: Shutterstock)

La direction du Parc Merveilleux de Bettembourg espère que le gouvernement donnera rapidement son feu vert à la reprise des activités des aires de jeu, son activité principale à côté de la découverte des animaux du globe.

Le Parc Merveilleux de Bettembourg fait grise mine. Les mesures sanitaires prises dans le cadre de la pandémie de coronavirus ont empêché sa réouverture prévue le 28 mars et poussé le parc à placer la moitié de ses 20 salariés au chômage partiel.

«C’est dramatique», confie Marc Neu, chargé de direction du site qui a tenté de faire entendre sa voix en introduisant un projet de réouverture du parc. Parmi les mesures «post-Covid» avancées figurent un système de réservation en ligne, une limitation de la capacité d’accueil à 2.000 personnes par jour et le respect des règles sanitaires et de distanciation sociale.

Une saison courte et déjà amputée

Alors que les parcs animaliers ont pu rouvrir en mai côté belge et allemand, tandis qu’en France le zoo d’Amnéville a rouvert ce vendredi, une annonce se fait attendre au Luxembourg. «Il y a toujours la condition de réouverture des aires de jeu», véritable épée de Damoclès pour le parc qui accumule les charges sans rentrées financières.

Car les 200 espèces hébergées sur ce site ont besoin d’être nourries et soignées 365 jours par an, alors qu’il n’ouvre ses portes que la moitié de l’année… en temps normal. En 2019, le Parc Merveilleux a accueilli 240.000 visiteurs, mais en 2020, sa courte saison est déjà amputée d’au moins deux mois.

Les chenilles, ces hôtes indésirables

Autre difficulté: les chenilles processionnaires qui élisent chaque printemps domicile sur les chênes et dont les poils provoquent des réactions urticantes. Le Parc Merveilleux est certes situé dans une forêt communale, mais les autorités locales s’en remettent au gouvernement qui, dans le contexte actuel, a d’autres priorités.

«On demande une solution nationale de prévention contre la chenille processionnaire. Il y a des traitements que l’on peut faire par vaporisation», souligne Marc Neu.

L’an dernier déjà, ces chenilles processionnaires avaient poussé 90% des classes à annuler leur visite au Parc Merveilleux fin mai/début juin, saison de pic de la prolifération de l’espèce qui coïncide avec celle des voyages scolaires.

Et si le gouvernement promeut , le chargé de direction reste prudent: «Quand on voit la réouverture des zoos à l’étranger, il n’y a pas une grande affluence et les gens sont un peu réticents.»

Mais le Parc Merveilleux se considère avant tout comme une zone de loisirs et de jeux avec son mini-golf, ses animaux, ses maisons thématiques et ses manèges qui attendent un public familial en quête d’un peu de dépaysement non loin de chez lui.