Dans l’épisode #3 du podcast «Paperjam Conversations», Gast Waltzing, musicien, chef d’orchestre et compositeur, met en lumière les difficultés rencontrées par les musiciens et la scène musicale dans son ensemble dans cette période compliquée et perturbée de crise sanitaire.

Celui qui a remporté un Grammy Award en 2016 nous parle de la difficulté actuelle de jouer sur scène, de diriger un orchestre et de maintenir à flot une entreprise de production quand l’activité est réduite à zéro.

Quelle conséquence a cette crise sanitaire sur votre activité de musicien?

Gast Waltzing. – «Elle est de restreinte à complètement nulle. D’un jour à l’autre, tout a été fermé, tous les concerts, les salles, les orchestres ont dû être arrêtés et cela n’a pas l’air de rouvrir très vite.

Pas très vite, c’est-à-dire… à quelle échéance espérez-vous une reprise?

«Nous parlons de la saison 2021-2022. On a l’impression que cela va rester fermé plus ou moins jusqu’en septembre 2021. Toutes les grandes tournées des grands groupes américains ou anglais sont annulées, les orchestres recommencent tout doucement et en petite formation, et seulement ceux qui sont subventionnés parce qu’ils peuvent se permettre de n’avoir que 200 personnes dans une salle. Mais c’est plutôt pour montrer que nous sommes encore là. Ce n’est pas vraiment ‘travailler’. 

Si vous aviez un conseil à donner à la ministre de la Culture, ce serait lequel?

«Au Luxembourg, le problème est qu’il y a les amateurs, les semi-professionnels, les professionnels, et tout est dans le même seau.

Et je crois que ce serait parfois bien d’écouter, dans chaque catégorie, les gens et leurs besoins. Et on a un problème, ce que j’appelle ‘les eunuques’. Il y a beaucoup de personnes qui décident quelque part quelque chose, et qui savent comment cela marche, mais elles ne l’ont jamais fait elles-mêmes. Moi, je trouve qu’il n’y a pas assez de discussions entre le ministère et les gens du terrain.»