Dans un monde où tout va toujours plus vite, la santé et le bien-être revêtent une importance encore plus cruciale. Mieux prendre soin de soi, de con capiutal santé et mieux équilibrer vie professionnelle et vie privée sont aussi des enjeux en entreprise. Au-delà des clichés sur le bien-être au travail, certaines structures prennent des mesures pour contribuer à un meilleur équilibre, en facilitant l’accès à des activités sportives ou en mettant en place des mesures qui facilitent la santé.
Car «performance» et «qualité de vie» ne sont pas opposées, mais bel et bien complémentaires. Les attentes des salariés, désormais plus exigeants, conjuguées aux impératifs de productivité, poussent les dirigeants à repenser l’équilibre entre travail et épanouissement personnel.
Dans ce premier volet d’une série de cinq articles, voici quelques éléments clés sur la thématique du bien-être au travail, ainsi qu’un aperçu des acteurs à connaître, pour les salariés comme les entreprises.
Les acteurs institutionnels de la santé et du bien-être au travail
Associations, institutions liées à l’État ou non, organismes professionnels divers… De nombreux acteurs ont une carte à jouer en matière de bien-être et de santé au travail.
Parmi les institutions compétentes, le ministère du Travail élabore des politiques et réglementations en matière de protection des travailleurs et sur les conditions de travail. Il collabore avec différents services pour promouvoir un environnement de travail sûr et sain. Tandis que le ministère de la Santé, lui, est responsable de la promotion de la santé publique et de la prévention, ce qui inclut la santé des travailleurs. Il régule et supervise les services de santé au travail.
Sous l’autorité du ministère de la Santé, la Division de la santé au travail est quant à elle chargée de superviser la santé des travailleurs en veillant à ce que les entreprises respectent les obligations de suivi médical et peut intervenir pour contrôler les pratiques en entreprise et s’assurer que les normes de santé au travail sont respectées.
L’Inspection du travail et des mines (ITM) est chargée de contrôler l’application de la législation en matière de sécurité et de santé, promouvoir le bien-être des salariés sur le lieu de travail, conseiller et assister les employeurs ou encore jouer le rôle d’interlocuteur en cas de conflits sociaux.
Enfin, l’Institut national pour le développement durable et la responsabilité sociale des entreprises (INDR) est l’acteur de référence en matière de RSE et offre un accompagnement aux entreprises. Il propose des formations et des outils pour aider les entreprises à développer des politiques internes favorisant la santé, la sécurité et le bien-être de leurs employés.

Selon le Statec, les employés insatisfaits sont plus suceptibles de démissionner. (Visuel: Maison Moderne)
Ces associations qui œuvrent
En plus des institutions officielles compétentes en la matière, de nombreuses associations ont aussi fait de cette thématique leur cheval de bataille. Parmi elles, on retrouve la Ligue luxembourgeoise d’hygiène mentale (LLHM) qui offre divers services visant à soutenir les personnes confrontées à des difficultés psychologiques, mais aussi des initiatives de soutien à l’emploi, de prévention et de formation, pour sensibiliser aux risques psychosociaux et instaurer une culture d’entreprise favorable à la santé mentale.

C’est la note sur dix que les Luxembourgeois attribuent à leur satisfaction quant au temps accordé à leurs loisirs, dans le cadre du PUBien-être du Statec.. Le score est dégradé par rapport aux années précédentes. (Visuel: Maison Moderne)
L’Association luxembourgeoise pour la santé au travail (Alsat) propose de la formation continue visant à approfondir les connaissances en médecine du travail. Elle sensibilise les entreprises et les travailleurs aux enjeux de la santé et du bien-être au travail, en mettant l’accent sur la prévention des risques professionnels et l’amélioration des conditions de travail.
Une autre association, cette fois réservée aux travailleurs des secteurs tertiaires et financiers est aussi active: l’ASTF. Elle assure la surveillance médicale des salariés de ces secteurs via des visites médicales et des examens de reprise après une maladie prolongée. Elle propose aussi des programmes de formation et de sensibilisation, des recommandations en matière d’ergonomie et des check-up aux employés des entreprises membres.
Autre acteur: le STM pour Service de santé au travail multisectoriel effectue des examens médicaux obligatoires pour les salariés pour évaluer leur aptitude. Il propose aussi des mesures et un accompagnement dans la mise en place de plans d’action pour prévenir les risques professionnels et organise des sensibilisations et formations sur des sujets tels que l’ergonomie, l’hygiène de vie ou la prévention des troubles musculo-squelettiques.
Enfin, l’Institut luxembourgeois de la qualité de vie au travail (ILQVT) est une société d’impact sociétal qui a pour but de délivrer des compétences aux acteurs du monde du travail pour leur permettre de mettre en place des démarches centrées sur les conditions de travail.
Des organismes à connaître
La Chambre des salariés est un acteur incontournable. Elle réalise le Quality of Work Index, qui analyse les évolutions des conditions de travail et du bien-être des salariés, mais aussi des campagnes de sensibilisation ou de formation. Elle publie des guides pratiques et participe aux décisions concernant les politiques de santé et de sécurité au travail. Elle a aussi mis en place le Stressberodung, un service de soutien aux employés souffrant de stress professionnel.

Depuis 2014, il reste plutôt stable. Le plus bas niveau est survenu en 2020. (Photo: Maison Moderne)
La Chambre de commerce contribue de son côté à la promotion de la santé et du bien-être au travail, en sensibilisant les entreprises, en soutenant des initiatives innovantes et en encourageant l’adoption de pratiques responsables.
La Fedil a fondé le Service de santé au travail de l’industrie (STI), offrant aux entreprises membres un service médical interentreprises qui propose des visites médicales, des évaluations des risques professionnels ou encore des conseils en ergonomie. Elle participe aussi à des initiatives destinées à améliorer la santé et la sécurité des travailleurs et élabore des recommandations et bonnes pratiques. Elle participe aussi aux discussions avec les autorités publiques.
La Fédération des artisans participe aux discussions relatives aux politiques de santé et de sécurité au travail et propose des formations et ateliers sur les bonnes pratiques en la matière.
Enfin, l’Union des entreprises luxembourgeoises (UEL) joue également un rôle en matière de santé et bien-être au travail, notamment en collaborant avec les parties prenantes pour développer des politiques, en sensibilisant les entreprises à l’importance de la prévention ou encore en analysant les tendances.

Emploi, santé et risque de burn-out… (Visuel: Maison Moderne)
Cet article a été rédigé pour l’édition magazine de , parue le 20 novembre. Le contenu du magazine est produit en exclusivité pour le magazine. Il est publié sur le site pour contribuer aux archives complètes de Paperjam.
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