Le directeur financier de Socom, Alfredo Tavares, accompagné du président du conseil d’administration, Marc Thein, et de son fils Michel Thein, directeur général de Solarcells, ont dévoilé les premières unités «Made in Luxembourg» fabriquées à Hollerich. (Photo: Romain Gamba/Maison Moderne)

Le directeur financier de Socom, Alfredo Tavares, accompagné du président du conseil d’administration, Marc Thein, et de son fils Michel Thein, directeur général de Solarcells, ont dévoilé les premières unités «Made in Luxembourg» fabriquées à Hollerich. (Photo: Romain Gamba/Maison Moderne)

L’entreprise Solarcells a dévoilé sa première unité de production située à Hollerich. De 40.000 panneaux produits par an, elle devrait passer à 200.000 unités au terme de son développement.

Les premiers panneaux photovoltaïques «Made in Luxembourg» sont sortis de la ligne de production de Solarcells en cette fin 2023, conformément créée en janvier dernier.

Après cette phase de test, place aux derniers ajustements avant de lancer pleinement la production de ces panneaux photovoltaïques, d’ici au début du mois de décembre. «La commercialisation des panneaux a déjà commencé et pratiquement toute la production de décembre est vendue», s’est félicité , président du conseil d’administration de Solarcells.

Dans un premier temps, la PME prévoit de produire 40.000 panneaux par an. Mais le rythme devrait s’intensifier au printemps prochain avec 100.000 unités annuelles puis, à plus long terme, 200.000 unités soit la capacité maximale des installations actuelles.

Notre modèle commercial est atypique parce que nous vendons un produit haut de gamme.
Marc Thein

Marc TheinPrésident du conseil d’administrationSolarcells

«Notre modèle commercial est atypique parce que nous vendons un produit haut de gamme», a expliqué le responsable. Outre la fabrication locale, l’entreprise insiste sur les cinq contrôles prévus tout au long de la chaîne de production ainsi que les partenariats établis pour la commercialisation de ses produits. General Technic et Marco Zenner ont été sélectionnés tandis que le fabricant s’engage à former et labelliser une cinquantaine d’entreprises d’installation dans le pays.

Ancrage local

La PME s’est par ailleurs associée à No Nail Boxes qui a conçu un box sur mesure capable d’accueillir une vingtaine de panneaux. Sa particularité? Il est repliable et réutilisable.

Solarcells entend commercialiser ses produits uniquement au Grand-Duché, où 500.000 panneaux sont installés chaque année. Le directeur de Solarcells, Michel Thein, balaie les risques de saturation du marché: «Les panneaux achetés il y a 10 ou 15 ans par les ‘’early adopters’’ affichent aujourd’hui des rendements deux fois moins élevés que nos panneaux. Il y a donc un marché en renouvellement.»

Avec un rendement annoncé de 420 watts/crête et une garantie qui varie de 10 ans (jusqu’à 90% des capacités) à 25 ans (jusqu’à 80% des capacités), Solarcells veut se distinguer des panneaux asiatiques bon marché.

Un panneau luxembourgeois est vendu environ 320 euros HTVA, soit le double d’un concurrent asiatique mais «en prix par watt/crète, nous nous situons légèrement au-dessus du niveau des asiatiques», argumente Marc Thein.

Une célébrité luxembourgeoise comme ambassadeur

Cinq salariés devraient être occupés sur la ligne de production installée cet automne à Hollerich. Le site devrait fonctionner au moins jusqu’en 2030. Mais le développement d’un dans cette zone risque de contraindre l’entreprise à migrer ailleurs. Elle dit être épaulée par le ministère de l’Économie pour cette future relocalisation.

La fabrication d’un panneau nécessite 15 à 20 minutes et est assez automatisée, au dire du directeur général. Il ambitionne d’accentuer son ancrage local en tentant de sourcer les composants en Europe plutôt qu’en Asie. Et pour ajouter une touche de proximité, Marc Thein a annoncé avoir recruté une célébrité luxembourgeoise pour promouvoir la marque. Celle-ci ambitionne plus que jamais de rayonner.