Sandrine Pingeon cultive ses fruits et légumes sur 3,5 hectares à Munsbach. (Photo: Romain Gamba/Maison Moderne)

Sandrine Pingeon cultive ses fruits et légumes sur 3,5 hectares à Munsbach. (Photo: Romain Gamba/Maison Moderne)

La réouverture des restaurants ravive l’activité dans le grand potager de Sandrine Pingeon, dont les paniers se retrouvent à la carte d’une quinzaine d’adresses au Luxembourg.

Les Paniers de Sandrine reprennent la direction des cuisines des restaurants au Luxembourg, 

«Je pense que (DP) n’avait pas fini de parler, lundi, que les premiers restaurateurs téléphonaient déjà pour passer commande», explique la maraîchère installée à Munsbach.

Ses 3,5 hectares en exploitation connaissent ces dernières années un rendement dynamique, compte tenu de la météo clémente en ce printemps, mais le coronavirus a perturbé l’activité de ce potager géant: d’un côté, la demande des restaurateurs s’est effondrée, tandis que le télétravail quasi généralisé a perturbé la demande des abonnés des paniers de légumes de saison. En revanche, le petit magasin attenant à l’exploitation a fait le plein de clients gourmands de plus grosses quantités, confinement oblige.

«C’était une période très fatigante, parce qu’on a dû changer nos habitudes», explique l’entrepreneuse.

On sent vraiment que ça repart de zéro.

Sandrine PingeonmaraîchèreLes paniers de Sandrine

Désormais, il règne comme un retour à la normale, avec la reprise des restaurants, tandis que les paniers aux particuliers devraient reprendre ultérieurement.

Côté commandes des professionnels, les appétits sont aiguisés, ou plutôt, les réserves sont à sec. «Ils ont pris beaucoup de carottes, d’oignons, on voit vraiment que ça repart de zéro», observe Sandrine Pingeon.

Les volumes commandés sont sensiblement identiques à l’avant-coronavirus chez les clients. «Il y a beaucoup de restaurants gastronomiques où l’espace entre les tables peut être géré plus facilement», note la maraîchère en cueillant ses fraises.

Elle emploie six salariés, dont deux à temps plein, dans son grand potager, qui s’agrandira bientôt d’un petit hectare. Voilà de quoi satisfaire l’appétit aiguisé des gourmets du pays.