Les Paniers de Sandrine reprennent la direction des cuisines des restaurants au Luxembourg, .
«Je pense que (DP) n’avait pas fini de parler, lundi, que les premiers restaurateurs téléphonaient déjà pour passer commande», explique la maraîchère installée à Munsbach.
Ses 3,5 hectares en exploitation connaissent ces dernières années un rendement dynamique, compte tenu de la météo clémente en ce printemps, mais le coronavirus a perturbé l’activité de ce potager géant: d’un côté, la demande des restaurateurs s’est effondrée, tandis que le télétravail quasi généralisé a perturbé la demande des abonnés des paniers de légumes de saison. En revanche, le petit magasin attenant à l’exploitation a fait le plein de clients gourmands de plus grosses quantités, confinement oblige.
«C’était une période très fatigante, parce qu’on a dû changer nos habitudes», explique l’entrepreneuse.
On sent vraiment que ça repart de zéro.
Désormais, il règne comme un retour à la normale, avec la reprise des restaurants, tandis que les paniers aux particuliers devraient reprendre ultérieurement.
Côté commandes des professionnels, les appétits sont aiguisés, ou plutôt, les réserves sont à sec. «Ils ont pris beaucoup de carottes, d’oignons, on voit vraiment que ça repart de zéro», observe Sandrine Pingeon.
Les volumes commandés sont sensiblement identiques à l’avant-coronavirus chez les clients. «Il y a beaucoup de restaurants gastronomiques où l’espace entre les tables peut être géré plus facilement», note la maraîchère en cueillant ses fraises.
Elle emploie six salariés, dont deux à temps plein, dans son grand potager, qui s’agrandira bientôt d’un petit hectare. Voilà de quoi satisfaire l’appétit aiguisé des gourmets du pays.