Comment rendre les métiers de la santé plus attractifs pour les jeunes, après une année où les projecteurs sont restés braqués sur leurs acteurs? (Photo: Matic Zorman / Maison Moderne)

Comment rendre les métiers de la santé plus attractifs pour les jeunes, après une année où les projecteurs sont restés braqués sur leurs acteurs? (Photo: Matic Zorman / Maison Moderne)

Au cœur de l’actualité depuis un an, le secteur de la santé pourrait connaître d’importantes adaptations au cours des prochaines années. C’est en tout cas la volonté du «Gesondheetsdësch», qui a permis aux ministres concernés de tirer un bilan intermédiaire.

Alors que le combat contre la pandémie de coronavirus semble monopoliser toutes les énergies, les ministères de la Santé et de la Sécurité sociale ont poursuivi leur travail dans le cadre du «Gesondheetsdësch», un vaste plan qui vise à réformer le système de santé dans le pays.

En faisant le point sur le sujet, mardi 23 février, la ministre de la Santé,  (LSAP), et le ministre de la Sécurité sociale, (LSAP), ont présenté les évolutions déjà envisagées grâce aux pistes avancées par les trois premiers groupes de travail.

Le paiement direct en 2023

La plus visible pour le patient affilié à la CNS devrait être la mise en service du principe du paiement direct dès 2023. En clair, le patient ne devra plus payer à son médecin que la partie qui n’est pas prise en charge par la Sécurité sociale.

La mise en place de ce principe exige d’accélérer la digitalisation de la Sécurité sociale pour simplifier les démarches administratives, notamment la création d’une application via smartphone. Ceci dit, il sera toujours possible d’envoyer ses factures à la CNS, comme c’est le cas aujourd’hui.

Pour améliorer le système de demain, les groupes de travail ont également mis le doigt sur la revalorisation nécessaire des différents métiers de la santé. Une proposition envisage ainsi une campagne médiatique destinée à promouvoir les professions liées au secteur de la santé auprès des jeunes. Une action d’autant plus nécessaire, après une année qui a mis en lumière le travail extrêmement exigeant des professionnels de la santé.

Renforcer le personnel du secteur

Il a été question également de la mise en place d’un registre digital reprenant toutes les données actualisées sur les professionnels de la santé afin de pouvoir faire des projections sur les ressources disponibles dans les différents métiers.

Les groupes de travail ont en effet dressé le constat que le pays, qui connaîtra une forte progression démographique au cours des 20 prochaines années, dépend toujours fortement de l’étranger par rapport à la main-d’œuvre du secteur.

Le ratio de médecins par habitant est aussi en dessous de la moyenne européenne, alors que le ratio d’infirmiers par habitant est au-dessus de la moyenne européenne. L’idée est donc de redéfinir de manière générale les compétences, missions et attributions entre médecins, infirmiers, infirmiers spécialisés, aides-soignants et autres professions de santé, tout en adaptant les formations respectives pour rendre les différentes professions plus attractives.

Enfin, les groupes de travail réfléchissent également à la possibilité d’accorder le droit aux professionnels de la santé de travailler sous la forme d’une société, comme c’est le cas pour la plupart des professions libérales.