C’est un dossier que l’on croyait enterré. Mais le projet d’un parking P+R à Viville refait surface. Lors d’une rencontre à Bruxelles, la ministre luxembourgeoise de la Mobilité et des Travaux publics, (DP), et son homologue belge, Jean-Luc Crucke, ont rouvert un dossier vieux de plus de 20 ans. Objectif: fluidifier les trajets quotidiens des travailleurs frontaliers belges, qui affluent chaque jour vers le Grand-Duché.
Aux dernières informations, la SNCB considérait que l’offre de stationnement à la gare d’Arlon suffisait à absorber le flux de navetteurs. Le projet de P+R à Viville, jugé non prioritaire, Mais avec 54.000 travailleurs belges se rendant chaque jour au Luxembourg, Jean-Luc Crucke estime aujourd’hui qu’une alternative est nécessaire. Face à cette réalité, le ministre veut relancer «une offre de mobilité combinée plus confortable et conforme aux besoins quotidiens des frontaliers.»
L’autoroute A6 dans le viseur
Mais le stationnement n’est pas la seule épine dans le pied des frontaliers. Lors de leur entrevue, les deux ministres ont aussi remis sur la table le dossier de l’élargissement de l’autoroute A6. L’idée: porter l’infrastructure à trois voies par sens de circulation, en réservant une bande aux transports en commun et au covoiturage, tout en y intégrant des pistes cyclables transfrontalières.
Sur le volet ferroviaire, Yuriko Backes et Jean-Luc Crucke ont réaffirmé leur volonté d’améliorer la liaison entre Bruxelles et Luxembourg. Pour rappel, un chantier de grande ampleur est en cours, avec une finalisation des infrastructures côté belge toujours prévue pour 2029. Il permettrait de relier les deux capitales en deux heures, contre trois actuellement. Afin d’évaluer l’avancée des travaux, une rencontre sur le terrain est d’ores et déjà programmée en juin à la frontière belgo-luxembourgeoise.
Reste désormais à voir si ces ambitions se traduiront en actes, ou si, une fois encore, les travailleurs frontaliers devront composer avec des promesses à horizon lointain.