Sur ce nouvel outil disponible en ligne, il faut d’abord saisir quelques informations de base: âge, années d’études, premier et dernier salaire (brut) perçus au Luxembourg et à quelles dates... Il est ensuite possible de rectifier ses revenus entre deux, par exemple pour supprimer des mois durant lesquels vous n’auriez pas travaillé au Luxembourg. De la même façon, il est possible de diminuer le revenu perçu si vous avez été au chômage ou en temps partiel sur une période.
Après quoi, indique à partir de quel âge vous pourriez partir en retraite anticipée et avec quel montant. Il propose aussi de le comparer à celui que vous toucheriez avec une pension classique, à 65 ans.
Six mois de développement
L’outil a été développé par la fiduciaire luxembourgeoise, avec son prestataire interne en informatique, Right Click. En ligne depuis octobre, il a nécessité «six mois de travail», détaille Olivier Murru, gérant. Ce qui équivaut à un budget de «30 à 40.000 euros».
Il assure une différence de «moins de 2% avec le calcul officiel de la caisse de pension». Pour arriver à ce chiffre, il explique avoir comparé les résultats obtenus par plusieurs dizaines de clients de plus de 54 ans, âge à partir duquel ils peuvent obtenir une estimation officielle.
Quelques simplifications
Si le simulateur permet de retirer ses années travaillées à l’étranger, il ne calcule pas la retraite que peuvent toucher des frontaliers ayant effectué une partie de leur carrière dans leur pays d’origine sur les années en question. «Des outils existent dans les autres pays», justifie Olivier Murru, qui conseille de cumuler les informations.
À noter que plus l’outil est utilisé tard, plus les prédictions sont précises. Car les revenus peuvent être rectifiés pour les années passées, mais pour le futur, l’outil part du principe que le salarié gagnera le même salaire jusqu’à la fin de sa carrière.
Pour rester le plus simple possible, le simulateur «couvre 95% des cas», explique-t-il. Le montant de la pension est fourni selon l’index actuel, mais aussi exprimé en pourcentage du salaire, ce qui donne une idée de l’évolution du pouvoir d’achat.
De nouvelles applications à venir
Le calculateur a déjà généré 1.100 visites depuis sa mise en ligne. Des visites sur lesquelles le cabinet assure ne rien gagner. «C’est notre rôle d’amener de l’assistance». Cabexco emploie 36 personnes et réalise un chiffre d’affaires de 3,6 millions d’euros.
La fiduciaire avait déjà lancé, fin février, un simulateur pour déterminer sa classe d’impôt optimale. 1.161 personnes l’ont utilisé. «Nous allons ajouter trois autres applications» prévoit Olivier Murru, sans dévoiler davantage de détails.
D’autres outils de ce genre existent déjà, comme iPension de Bâloise assurances. Avec des différences, et donc, des résultats différents. Par exemple, les années d’études ne sont pas demandées pour le calcul, alors qu’elles peuvent être prises en compte comme périodes complémentaires.