Il y a plus de dix ans, comme ici en 2011 à Barcelone, que Peter Sondergaard milite pour un «Great Reset» qu’il appelait alors «Re-Imagine IT». (Photo: Gartner)

Il y a plus de dix ans, comme ici en 2011 à Barcelone, que Peter Sondergaard milite pour un «Great Reset» qu’il appelait alors «Re-Imagine IT». (Photo: Gartner)

La superstar danoise Peter Sondergaard était le dernier invité de Kamel Amroune, chef d’orchestre de l’ICT Spring en 2020. Il sera le premier de Kamel Amroune, chef d’orchestre du TNT Symposium, avec The Dots. L’an dernier, il parlait d’IA; cette année, du «Great Reset». À la sauce excellence stratégique?

Peter Sondergaard est un homme courageux. L’ancien vice-président exécutif de Gartner reviendra à Luxembourg, le 24 novembre, pour le premier événement organisé par Kamel Amroune dans sa nouvelle vie de «connecteur» pour parler du «Great Reset».

Véritablement lancée au Forum économique de Davos par Klaus Schwab en 2020, l’expression que l’on traduit en français par «la grande réinitialisation» est non seulement la cible des économistes qui lui reprochent de transférer au monde de l’entreprise des responsabilités qui relèvent de structures étatiques démocratiquement mises en place, mais elle a surtout été reprise, décortiquée et brûlée sur les mille et un bûchers virtuels des complotistes de tout poil.

Il est peu probable que l’invité d’honneur du premier TNT Symposium en reste au modèle macroéconomique dessiné l’an dernier à Davos, lui qui cumule désormais une triple casquette: le fondateur du Sondergaard Group, qui se concentre sur le conseil aux cadres supérieurs concernant l’impact de la technologie sur leur organisation, leurs clients et sur leur style de gestion et de leadership personnels, est aussi devenu le président du conseil d’administration de deux sociétés, , fournisseur danois d’intelligence artificielle à vocation éthique, et , fournisseur de logiciels et de solutions SaaS qui déplacent l’exécution manuelle et le suivi de la stratégie vers une plateforme de gestion de l’exécution de la stratégie basée sur le cloud.

Avoir une stratégie, la mettre efficacement en œuvre

Si la première est considérée par les experts comme , son «Great Reset» est là, dans ce deuxième «outil révolutionnaire qui est pertinent pour toutes les entreprises et organisations, publiques ou privées, dans toutes les industries, géographies, rôles fonctionnels et leurs priorités critiques liées à la réalisation des objectifs stratégiques», dit le site internet de cette deuxième société qui a directement été cotée au Nasdaq au Danemark.

M. Sondergaard est bien placé: avant son départ de Gartner, l’entreprise avait publié le premier guide des logiciels de gestion de l’exécution de la stratégie, défi numéro 1 de toutes les grandes entreprises, devant l’instabilité politique, l’innovation ou la gestion de la croissance du chiffre d’affaires pour ses auteurs. Mieux même, alors que leur patron est invité à son dernier Davos pour le compte de Gartner en 2018, la société livre une philosophie souvent rencontrée: «Alors que les dirigeants politiques se réunissent, il est prudent de souligner tout ce qui peut être fait au sein des organisations et comment l’effet cumulatif de ces actions peut être une partie importante de la réponse que les décideurs recherchent», assure Craig Roth.

Fini le temps où l’entreprise payait un consultant en stratégie pour écouter les priorités de croissance de l’équipe, pour adapter ces objectifs dans une structure de plan, pour livrer un brillant package bien emballé tandis que l’équipe devait faire le travail, le SEM – SEMS exactement pour Strategy Execution Management Software – est une plateforme intuitive, dans le cloud, pour être accessible partout, capable de répondre en temps réel à tous les besoins du management en termes de suivi de projets et d’efficacité opérationnelle. Même pas besoin de réunions pour assurer le suivi, promet la brochure publicitaire, le système est dopé à l’intelligence artificielle, ce qui lui permet de s’adapter à l’évolution individuelle de ceux qui sont impliqués tout en les «aidant» à avancer via des «nudges», sortes de manipulations mentales virtuelles pour s’assurer d’obtenir le résultat escompté.

Blockchain pour valider l’authenticité des données en temps réel, une première pour ce type de technologie dans le secteur des SEM où l’on se bouscule au portillon du «Great Reseat» induit par la digitalisation, amélioration des visualisations qui parlent mieux à l’oreille des grands dirigeants que des kilos de rapports ou des octets de slides, développements de KPI pour mesurer l’efficacité du dispositif et même lancement de l’application. Qui, aujourd’hui, accepterait d’être coupé de ses statistiques?

Autant d’outils bienvenus puisque selon Gartner (décidément), les trois quarts des stratégies d’entreprises basées sur des ERP ne sont jamais exécutées, principalement en raison du cloisonnement des organisations.

Et Peter Sondergaard est vraiment très bien placé, il y a plus dix ans qu’il milite pour ce qu’il appelait alors «Re-Imagine IT», alors bien trop dans l’anticipation.

Pour participer à l’événement du mercredi 24 novembre, .

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