Les 102 lingots d’or et les 865.000 euros qui ont dormi sur un compte de la banque Rothschild au Luxembourg étaient-ils un héritage d’une grand-mère corse de Joëlle Ceccaldi-Raynaud, comme la maire LR de Puteaux le prétend? Ou les pots-de-vin versés dans le cadre du marché du chauffage de La Défense, orchestré par son père, Charles Ceccaldi-Raynaud, qui a lui-même dénoncé sa fille?
C’est le dernier mystère sur lequel la justice française doit se pencher au terme d’une mouvementée histoire familiale dans laquelle Mme Ceccaldi-Raynaud, présumée innocente, et son père – aujourd’hui décédé – se livraient à une lutte terrible pour conserver le fauteuil de premier magistrat de cette commune.
, l’élue «a été mise en examen, ce mercredi, pour blanchiment de fraude fiscale aggravée. Cette mise en examen intervient après presque 48 heures de garde à vue passées dans les bureaux des enquêteurs de l’Office central de lutte contre la corruption et les infractions financières et fiscales (OCLCIFF) à Nanterre.»
L’élue aurait dissimulé cette fortune estimée à 3,5 millions d’euros, chiffre ramené à 2,4 millions d’euros, en Suisse, avant de la transférer sur un compte de la banque Rothschild en 1996 et de léguer la totalité à sa fille, Émilie Franchi, en 2004, l’or ayant été converti en numéraire. Sa mise en examen est due au fait qu’elle n’a jamais déclaré cet argent au fisc français.
Soumise à un contrôle judiciaire, la maire de Puteaux a indiqué qu’elle allait enfin pouvoir s’expliquer sur cette affaire, qui daterait d’il y a plus de 20 ans.