Pour l’Organisation mondiale de la santé (OMS), l’injection d’une dose supplémentaire de vaccin (une troisième pour les personnes complètement vaccinées avec Pfizer/BioNTech, Moderna ou AstraZeneca; une deuxième pour ceux vaccinés avec Johnson & Johnson ou ceux qui ont reçu une dose après avoir été contaminés) est loin d’être une priorité, à l’heure où la couverture vaccinale est toujours faible dans de nombreux pays dans le monde. Mais, dans notre région d’Europe, c’est un des sujets qui revient le plus souvent sur le tapis.

C’est ainsi que , le directeur de la Santé, a expliqué, cette semaine, que c’était une des questions qu’on lui posait le plus en ce moment. Et ce avant de s’exprimer sur la question. 

Pour les personnes hautement vulnérables

«Concernant l’injection d’une troisième dose de vaccin, les décisions divergent d’un pays à l’autre», a-t-il expliqué. «De notre côté, nous avons décidé voici quelques semaines de l’administrer aux personnes hautement vulnérables, celles ayant été transplantées, par exemple, ou souffrant d’une maladie grave. Des pays comme la France ou la Belgique ont choisi la même option.» 

On peut ainsi constater, depuis quelques semaines, dans les rapports hebdomadaires du ministère de la Santé, que quelques troisièmes doses sont effectivement administrées. Pour la semaine qui allait du 2 au 8 août, par exemple, on constate ainsi que 110 troisièmes injections ont été effectuées. 

«La vaccination actuelle fonctionne bien»

«Les experts sont plus réticents dans le fait d’administrer cette troisième dose à la population générale», a-t-il enchaîné. «Nous savons que la vaccination actuelle fonctionne bien. On voit ainsi que le taux d’anticorps reste élevé et qu’il y a peu d’infections lorsqu’on a reçu deux doses de vaccin. Après, on constate aussi que certains pays envisagent cette option d’une dose supplémentaire pour les personnes d’un certain âge, celles dont le système immunitaire est susceptible de parfois moins bien répondre au vaccin. De notre côté, nous attendons de voir les recommandations du Conseil supérieur des maladies infectieuses. Celles-ci devraient tomber dans quelques jours. Le gouvernement devra alors se positionner.»

En ce qui concerne la vaccination, pour mémoire, (LSAP), la ministre de Santé, a avancé en ce milieu de semaine que 72,4% des résidents luxembourgeois de plus de 12 ans ont aujourd’hui reçu au moins une dose, 67,5% étant complètement vaccinés. 

La campagne va se simplifier puisqu’à compter du lundi 16 août, la vaccination se fera sans rendez-vous au Hall Victor Hugo, soit deux semaines plus tôt qu’initialement prévu. L’amplitude horaire du centre est toutefois appelée à diminuer à compter du 23 août, où il sera fermé le samedi après-midi et le lundi matin puis; dès le 13 septembre, avec une ouverture en continu du mardi au vendredi ainsi que le samedi matin.