En Wallonie, l’image de marque de Voo a été sérieusement écornée par le scandale politico-économique Publifin. (Photo: Shutterstock)

En Wallonie, l’image de marque de Voo a été sérieusement écornée par le scandale politico-économique Publifin. (Photo: Shutterstock)

Orange Belgium vient d’entamer des négociations exclusives avec la filiale Nethys de l’intercommunale liégeoise Enodia pour le rachat du câblo-opérateur wallon Voo. Ce dernier est valorisé à hauteur de 1,8 milliard d’euros.

Il ne fait maintenant presque plus aucun doute que c’est Orange Belgium qui sera prochainement le nouveau propriétaire du câblo-opérateur wallon Voo, un des plus importants acteurs du secteur. La filiale belge du groupe français Orange vient en tout cas d’entamer «des négociations décisives et exclusives» pour son acquisition, avec Nethys, filiale de l’intercommunale liégeoise Enodia.

Le processus de vente entamé voici un an et demi entre donc dans sa phase finale. Nethys, aidée par la banque Edmond de Rothschild, avait arrêté, le 20 juillet, une liste de candidats potentiels à ce rachat. Parmi ces derniers figuraient Orange Belgium, Telenet et plusieurs fonds d’investissement. Le 11 octobre, seuls demeuraient Orange Belgium et Telenet, avant que le choix quasi définitif ne se porte sur le premier cité, dans le but de conclure le marché avant la fin de cette année. 

Une image de marque salie par le scandale Publifin

Selon les informations de L’Écho, Orange valoriserait Voo à hauteur de 1,8 milliard d’euros. L’accord devrait prévoir l’acquisition de 75% des actions, moins une, ce qui laisserait à Nethys une minorité de blocage. Des garanties auraient aussi été obtenues afin de maintenir le siège social à Liège, de même qu’un call center, tandis que des garanties quant aux emplois auraient aussi été données…

Julie Fernandez Fernandez, présidente d’Enodia, espère que cette vente «sera une page qui se tourne».

L’image de marque de Voo a en effet été lourdement entachée par le scandale de la gestion de l’intercommunale Publifin, qui avait explosé en 2016, puis des révélations sur sa vente à un fonds d’investissement américain sans que sa maison mère, Nethys (ex-Publifin), ait été avertie. Une vente qui avait été annulée suite à des recours en justice. À l’époque, Stéphane Moreau, CEO de Nethys désormais déchu, avait négocié la vente pour la moitié de ce qu’Orange Belgium est prêt à mettre sur la table.