Dans la nouvelle boutique du centre commercial du Kirchberg, ouverte ce lundi soir par Mustapha Rahem (au premier plan), Orange montre deux technologies de connectivité par la lumière, en présence de ses experts, Micheline Perrufel (au centre) et Jean-François Bourgeais (derrière elle), et du CEO de Zero.1, Marc Fleschen. (Photo: Maison Moderne)

Dans la nouvelle boutique du centre commercial du Kirchberg, ouverte ce lundi soir par Mustapha Rahem (au premier plan), Orange montre deux technologies de connectivité par la lumière, en présence de ses experts, Micheline Perrufel (au centre) et Jean-François Bourgeais (derrière elle), et du CEO de Zero.1, Marc Fleschen. (Photo: Maison Moderne)

Orange est le premier opérateur à s’engager dans le lifi, la connectivité par la lumière, dans sa nouvelle boutique du centre commercial du Kirchberg.

Un ordinateur portable est posé sur une colonne blanche, sous un cercle de néons roses et blancs. Orange a envie d’assurer la promotion de la technologie de connexion par la lumière et veut que ça se voie. En réalité, les petits boitiers noirs qui «font le travail» se trouvent sous le plafond et sont quasiment invisibles du client qui entrerait dans la nouvelle boutique du centre commercial du Kirchberg, au premier étage, face à Auchan.

«Cette technologie a beaucoup d’avantages sur le wifi», explique la directrice de l’innovation, du marketing et des technologies des Orange Labs, Micheline Perrufel, venue spécialement de Rennes pour l’ouverture de cette boutique, lundi soir, et la conférence organisée par le gouvernement sur le futur de la technologie, de ce mardi à ce jeudi à Luxexpo. «Elle offre une connectivité à haut débit dans les deux sens, descendant comme le wifi, mais aussi montant. Le signal est plus sécurisé parce qu’il est plus restreint. La latence est aussi améliorée. La technologie est sécurisée, sinon nos 28 centres de cybersécurité dans le monde n’en voudraient pas.»

Et, cerise sur le gâteau des anti-5G, elle n’a pas d’impact négatif sur la santé puisqu’elle n’émet pas d’ondes. Après Air France, qui a décidé d’équiper 14 A320 de cette technologie avec l’appui de serveurs embarqués dans les avions, pour offrir de la connectivité à ses passagers, l’opérateur va commencer à commercialiser cette technologie «en complémentarité de tout ce que nous faisons», dit aussi Mme Perrufel.

Des petits boitiers pour les ampoules

À l’instar d’un Elon Musk qui a commencé à vendre sa connectivité venue du ciel avec Starlink pour 500 euros de boitier et 100 euros par mois de services, Orange estime à 400-500 euros l’équipement individuel pour cette technologie. Principalement de petits boitiers entre l’arrivée de fibre optique d’une maison et le mur extérieur et d’autres petits boitiers au-dessus des lampes qui vont servir de relais. C’est le directeur commercial d’Orange Luxembourg, Mustapha Rahem, qui se colle à la démonstration: l’ordinateur portable est connecté à des vitesses que les gamers et autres accrocs à une connexion sans faille vont adorer.

Orange montre aussi une autre technologie, en collaboration avec la start-up luxembourgeoise Zero.1: la communication optique par caméra. Covid oblige, on a pris l’habitude, notamment au restaurant, d’utiliser la caméra de son smartphone pour lire le QR code de la carte. Le dispositif présenté dans la boutique permet, seulement en mode descendant à la différence de l’autre, de diffuser des informations par une lampe. L’utilisateur peut passer son smartphone sous la lampe, explique Jean-François Bourgeais, business analyst d’Orange, et il a accès à l’information qu’on a envie de lui donner. La cantine d’une école française l’utilise pour que les parents puissent connaître le menu proposé à leurs enfants. D’autres l’ont installé dans des musées. Au lieu des traditionnels appareils qu’on loue à l’accueil, le visiteur peut découvrir l’histoire d’une œuvre ou d’une collection en passant son smartphone, exactement de la même manière, sous une sorte de lampe. À la différence des «beacons», qui enverraient un message sur le smartphone de celui qui passe à côté d’une boutique, en lui promettant 10 ou 20% de réduction s’il achète un produit dans le quart d’heure, l’utilisateur doit vouloir accéder à l’information pour l’avoir.

«Ces technologies sont moins intrusives et moins nocives que les autres», assure Marc Fleschen, CEO de Zero.1. «Mais comme beaucoup de technologies, il faudra l’adhésion des utilisateurs pour qu’elles se généralisent!»

Orange l’assure, alors que la boutique n’était pas encore ouverte, en ce lundi après-midi: s’installer au cœur d’un quartier d’affaires est une bonne opportunité de vanter les mérites de cette technologie qui peut aussi être facilement déployée pour de l’immobilier de bureaux. En entendre parler, c’est bien. Pouvoir la «voir» fonctionner, c’est mieux, assure M. Rahem.