Les manifestations se sont succédé tout au long du processus législatif pour s’opposer à l’accord. La crise actuelle remet en lumière ses principes. (Photo: Shutterstock)

Les manifestations se sont succédé tout au long du processus législatif pour s’opposer à l’accord. La crise actuelle remet en lumière ses principes. (Photo: Shutterstock)

Les partis de l’opposition demandent le report du vote de l’accord de libre-échange entre l’Europe et le Canada, le Ceta. Un accord qui symbolise un modèle que la crise du Covid-19 remet en question selon ses détracteurs.

(qui se tient au Cercle cité) ce mercredi à 14h comporte, outre le vote de deux accords de partenariat avec Singapour, celui sur le Ceta. Malgré la tentative de report de l’opposition.

Durant la séance plénière de mardi après-midi, qui a notamment permis de présenter et du Programme national de réforme (PNR), Déi Lénk a demandé un report du vote sur le Ceta et donc un changement de l’ordre du jour de la séance de ce mercredi. Les députés du CSV, de l’ADR et des Pirates leur ont emboîté le pas. Suite à un vote majorité (DP-LSAP-Déi Gréng) contre opposition (31 oui et 29 non), l’ordre du jour a été maintenu.

Il s’agira donc pour les députés d’approuver, cet après-midi, l’accord économique et commercial global entre le Canada et l’UE, déjà approuvé par le Parlement européen et provisoirement entré en vigueur en 2017.

Mais cet accord symbolise «l’Ancien Monde» dont les faiblesses sont apparues au grand jour avec la crise sanitaire du Covid-19, s’alarme la plate-forme Stop TTIP & Ceta, qui questionne l’idée de poursuivre le renforcement de la globalisation.

«Le Ceta est le premier accord à mettre en place un système juridictionnel des investissements qui n’est plus un tribunal privé», mentionne la Chambre des députés sur son site.

Du côté de Déi Lénk, le «passage en force» des partis de la majorité est un coup dur pour «ceux qui se battent pour «une économie plus sociale et durable».

Le CSV parle quant à lui d’un affront à l’esprit démocratique en période de crise:

L’issue du vote ne fait donc pas de doute. La Chambre des députés précise sur son site que «depuis le début des négociations sur l’accord commercial avec le Canada, la Chambre des députés a contribué au débat autour du Ceta. Les députés ont suivi de près l’avancement des pourparlers en commission parlementaire et en ont débattu à plusieurs reprises en séance publique (notamment en juin 2016 [motion] et lors d’un débat le 20 octobre 2016).»