La Chambre vidée de moitié après le départ de l’opposition de ses bancs. (Photo: Capture d'écran / Chamber TV)

La Chambre vidée de moitié après le départ de l’opposition de ses bancs. (Photo: Capture d'écran / Chamber TV)

Les 29 députés de l’opposition ont quitté la Chambre en ce début d’après-midi. Ils déplorent de ne pas pouvoir entendre le Premier ministre sur le fichier de données de la police et de la justice avant les vacances. Le LSAP propose un débat à la rentrée sur base des rapports en cours.

Séance pour le moins houleuse, ce mardi après-midi, à la Chambre des députés. Les députés de l’opposition ont rapidement quitté la séance qui avait débuté à 14h, après un désaccord avec les membres du gouvernement.

Exigeant des explications sur le dossier des bases de données de la police et de la justice, les 29 élus du CSV, de Déi Lénk, de l’ADR et des Pirates auraient voulu entendre en direct les explications du Premier ministre, . Ce qui leur a été refusé.

«Ce n’était pas organisé. Nous n’en avions pas parlé avec les sensibilités politiques Déi Lénk, ADR et Pirates», déclare , présidente du groupe parlementaire du CSV. Mais, visiblement, c’est un message qui a voulu être envoyé à la majorité.

«La majorité est arrogante par rapport à l’opposition, c’est un signe contraire par rapport à la démocratie, alors que la Chambre est le lieu de l’expression démocratique», ajoute Martine Hansen. «Le Premier ministre est ici, c’est le chef du gouvernement, nous voulons savoir ce qui se passe vraiment.»

L’opposition aimerait faire la lumière sur l’utilisation, de la part de la police et de la justice,  existant depuis plusieurs années – et donc aussi sous les gouvernements CSV. Une base de données  depuis qu’un jeune homme , cela malgré un casier judiciaire vierge.

Il y a une responsabilité commune. Ce serait bien de trouver une solution commune.

Alex Bodryprésident du groupe parlementaireLSAP

Contacté alors qu’il participe à l’étranger à une session de l’Assemblée parlementaire de la francophonie, le président du groupe parlementaire LSAP, , voit dans cette sortie de la Chambre et dans la demande du CSV «un bel exemple de politique politicienne».

Et de réclamer qu’un débat public sur ce sujet brûlant soit mené à la rentée, sur base des rapports demandés à la Commission nationale pour la protection des données et à l’Inspection générale de la police.

«Il me semble raisonnable de mener un débat public dès la rentrée, en octobre, pour en tirer les conclusions et se mettre d’accord sur des textes. Je déplore la politisation à outrance de ce dossier. Il y a une responsabilité commune. Ce serait bien de trouver une solution commune.»

Une séance étrange

L’avant-projet de plan national pour un développement durable a donc été commenté uniquement par les députés de la majorité DP-LSAP-Déi Gréng devant le gouvernement.

Il n’est pas certain que les sujets à un ordre du jour déjà modifié avec l’accord de la minorité puissent être votés aujourd’hui. Les 31 députés qui composent la majorité n’étaient pas tous présents.

«Il y a peut-être mieux à faire avant les vacances que de discuter des services postaux», déclarait , député de l’opposition. «Nous avons l’impression que la majorité considère l’opposition comme superfétatoire, selon le terme qu’elle utilise lorsque nous voulons faire de l’opposition constructive en rappelant des points promis dans l’accord de coalition par voie de motion.»

Deux projets de loi étaient soumis au vote des députés ce jour: un «portant création d’une activité d’assistance à l’inclusion dans l’emploi pour les salariés handicapés et les salariés en reclassement externe» et un second sur services postaux.